Le hasard a voulu que l'ancien maire de New York Ed Koch s'éteigne le jour même de la sortie nationale d'un film autobiographique portant son nom et dont la bande-annonce coiffe ce billet.

Élu à la mairie de New York en 1977 après avoir battu le maire sortant Abe Beame et le futur gouverneur de New York Mario Cuomo dans une primaire démocrate épique, Koch aura incarné sa ville avec une personnalité plus grande que nature caractérisée par un franc-parler et une combativité qui lui ont valu autant d'admirateurs que de critiques.

Né dans le Bronx il y a 88 ans, ce fils d'émigrés polonais aura contribué à sortir New York d'une grave crise financière lors du premier de ses trois mandats avant d'affronter nombre de maux - problème des sans-abri, crack, sida - qui ont assombri la vie de sa ville dans les années 1980 et donné parfois l'impression qu'elle était devenue ingouvernable.

Il aura néanmoins été réélu avec de fortes majorités en 1981 et 1985. Son dernier mandat aura été marqué par plusieurs scandales de corruption et des tensions raciales qui auront contribué à sa défaite dans la primaire démocrate contre David Dinkins, qui allait devenir le premier maire noir de New York.

Durant ses années à la mairie de New York, Ed Koch avait l'habitude de se mêler à la foule en lançant à la ronde une question qui pourrait être inscrite sur sa pierre tombale* : «How'm I doin'?»

Le New York Times résume la vie de Koch dans cet article.

* En fait, la pierre tombale de Koch sera ornée de l'étoile de David, d'une prière juive et des derniers mots du journaliste Daniel Pearl avant d'être décapité par des terroristes : «Mon père est juif. Ma mère est juive. Je suis juif.»