Défaire Mitch McConnell, chef de la minorité républicaine au Sénat, à l'occasion des élections de mi-mandat de 2014, tel est l'objectif numéro un d'un Super PAC appelé Kentucky Progress. Or, Kentucky Progress est en voie de devenir l'allié numéro un du sénateur.

Kentucky Progress a d'abord été dénoncé par le Parti démocrate du Kentucky lui-même pour avoir publié en février des messages racistes sur Twitter à propos de la femme de McConnell, Elaine Chao, ex-secrétaire du Travail, qui est originaire de Taïwan.

Et voilà que des membres du Super PAC sont aujourd'hui accusés d'avoir enregistré de façon peut-être illégale des échanges entre McConnell et son équipe électorale. Ces échanges portaient sur la meilleure stratégie pour «oblitérer» l'actrice Ashley Judd, une des adversaires démocrates potentielles du sénateur.

Les propos de McConnell et de son équipe ont fait l'objet cette semaine d'articles publiés sur le site de la revue Mother Jones sous la signature de David Corn, le même journaliste qui avait obtenu l'enregistrement des déclarations de Mitt Romney sur les «47%».

Selon les nouveaux enregistrements obtenus par Mother Jones, le sénateur McConnell et son équipe s'entendaient pour détruire Judd comme un «wack-a-mole» en utilisant à son encontre des informations sur sa santé mentale et ses opinions religieuses. Ashley a renoncé à briguer un siège au Sénat avant la publication des articles de Mother Jones.

Loin d'être sur la défensive, McConnell a réclamé une enquête du FBI et dénoncé les tactiques «nixoniennes» de la «gauche politique». Aux dernières nouvelles, les génies du Super PAC Kentucky Progress s'accusaient mutuellement d'être responsables des enregistrements.

Au Kentucky, il est illégal d'enregistrer les propos d'un groupe de personnes si l'on ne se trouve pas dans la même pièce qu'elles et que l'on n'a pas obtenu leur consentement. Il semble que le ou les responsables de l'enregistrement des échanges de McConnell et cie se trouvaient à l'extérieur de la pièce.