Le New York Times décrit comme une «surprise» le succès de Hassan Rohani à l'élection présidentielle iranienne, qui a eu lieu hier. Selon les derniers résultats, le plus modéré des six candidats en lice a remporté un peu plus de 50% des suffrages, ce qui lui permettrait d'être élu sans avoir à se soumettre à un deuxième tour.

Rohani a largement devancé Mohammad Baher Chalibaf, maire de Téhéran, Saïd Jalili, chef des négociateurs nucléaires iraniens, et Mohsen Rezaïe, ex-commandant des Gardiens de la Révolution, entre autres.

Jalili, un conservateur dont la campagne avait pour slogan «Jalili, la plus forte réponse aux slogans», était considéré comme le meneur de la course il y a trois semaines.

Dans cet article, l'Associated Press rappelle que Rohani avait démissionné de son poste de négociateur nucléaire après une confrontation avec Mahmoud Ahmadenijad suivant son élection à la présidence en 2005. Préconisant une «interaction constructive», il croit que les Iraniens peuvent à la fois maintenir leur programme nucléaire et réduire les tensions avec l'Occident.

La victoire de Rohani démontrerait la force insoupçonnée du mouvement réformiste en Iran, selon un analyste iranien citée par le Times. Dans les sondages, les Iraniens ont classé aux premiers rangs de leurs priorités l'économie, les droits individuelles et la normalisation des relations avec le reste du monde.