J'ai signé récemment un article sur l'accouchement douloureux de la réforme de la santé de l'administration Obama, dont l'une des dispositions controversées - l'obligation faite aux entreprises de plus de 50 employés de fournir une assurance maladie à leurs salariés - entrera en vigueur un an plus tard que prévu.

Les critiques républicains de l'Obamacare ont vu dans ce retard une démonstration supplémentaire de ce qu'ils répètent depuis longtemps : la loi promulguée en 2010 est inapplicable et doit être abrogée (la Chambre des représentants tiendra un énième vote à ce sujet sous peu).

Or, selon cet article publié aujourd'hui à la une du New York Times, l'Obamacare permettra au moins aux New-Yorkais de réaliser des économies en 2014. Les responsables de l'État annonceront en effet aujourd'hui que les prix des assurances pour un individu chuteront d'au moins 50% à New York l'an prochain.

Les supporteurs de l'Obamacare mettent cette baisse de prix sur le compte d'un nouveau marché en ligne qui doit permettre aux personnes non assurées de comparer les prix des assurances offertes. À New York, ce marché en ligne aurait contribué à une plus grande transparence et forcé les assureurs à abaisser leurs prix pour rester concurrentiels.

Ainsi, un citoyen de la ville de New York qui paie aujourd'hui 1 000$ ou plus par mois pour son assurance maladie pourra trouver une police coûtant 308$ par mois. Ses frais pourraient être encore moindres s'il reçoit une allocation fédérale pour l'aider à s'assurer.

Reste à voir si ces aubaines se reproduiront dans les autres États américains, qui doivent également mettre en place à partir d'octobre des marchés en ligne (ou accepter ceux que créera le gouvernement fédéral). Si c'est le cas, le débat sur l'Obamacare risque de changer de façon spectaculaire.