Si un vote sur le recours à la force contre le régime syrien était tenu aujourd'hui, la Chambre des représentants à majorité républicaine voterait non, selon des responsables républicains du Congrès cités dans cet article du New York Times.

Ce vote reflèterait non seulement l'isolationnisme croissant d'une nouvelle génération d'élus républicains mais également leur opposition systématique aux propositions émanant de la Maison-Blanche sous Barack Obama, note le TImes.

L'appui du Sénat à majorité démocrate à un tel usage de la force n'est pas non plus acquis, selon le journal new-yorkais. L'issue du vote tiendra en bonne partie au libellé de la résolution qui sera soumise au vote.

La résolution proposée par la Maison-Blanche autoriserait le président à utiliser la force militaire pour «prévenir ou décourager l'usage ou la prolifération» d'armes chimiques ou biologiques par la Syrie «afin de protéger les États-Unis et leurs alliés et partenaires contre la menace posée par de telles armes».

Le libellé de la résolution pourrait être changé. En attendant, certains faucons, dont les sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham, ont menacé de voter «non», estimant que le plan militaire du président contre le régime de Bachar al-Assad n'allait pas assez loin.

Le président Obama a déclaré qu'il avait l'intention de donner le feu vert à des frappes contre des cibles syriennes, avec ou sans l'aval du Congrès, ce qui reste évidemment à voir.

Comme on peut le constater dans la vidéo qui coiffe ce billet, John Kerry a évoqué ce matin à la télévision américaine des échantillons prouvant l'utilisation de gaz sarin pour convaincre le Congrès d'approuver l'usage de la force contre Damas.

«Je ne pense pas que mes anciens collègues du Sénat et de la Chambre refuseront de défendre nos intérêts, la crédibilité de notre pays, les normes relatives à l'application de l'interdiction de l'usage des armes chimiques, qui sont en place depuis 1925», a-t-il déclaré selon cette dépêche de l'AFP.