«Poutine est le leader du monde libre», a écrit Matt Drudge, fondateur du Drudge Report, l'un des sites internet préférés des conservateurs américains, sur son fil Twitter, le 31 août.

Quelques jours plus tard, comme le rappelle le site progressiste Media Matters, Rush Limbaugh a donné l'impression de se ranger à son tour dans le camp du président russe : «Vladimir Poutine dit qu'Obama et Kerry mentent. Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je me retrouve dans une situation curieuse. Qui croire, Vladimir Poutine ou Barack Obama et John Kerry?»

Sur Fox News, l'analyste militaire Ralph Peters a exprimé en ces termes son admiration pour le chef du Kremlin : «Je n'aime pas Poutine mais je le respecte. Il est coriace. Il fait ce qu'il dit. Il connaît son peuple. Il se présente comme un vrai mâle... Notre président parle sévèrement mais, quand ça compte, il est lâche.

Difficile d'échapper à l'impression que le plus grand mérite de Poutine aux yeux de ces conservateurs est de tenir tête à leur bête noire, Barack Obama. Difficile aussi de ne pas attribuer l'opposition de plusieurs élus républicains à une intervention en Syrie au fait que le président démocrate en est le promoteur.