«Est ce que la Russie intercepte, stocke ou analyse d'une quelconque façon les communications de millions d'individus? Et croyez-vous que d'améliorer l'efficacité des agences de renseignement ou de sécurité peut justifier de placer des sociétés, plutôt que des individus, sous surveillance? Merci.»

Edward Snowden a posé cette question à Vladimir Poutine la semaine dernière lors d'une entrevue télévisée surréaliste. Le président russe a répondu par la négative, ce qui a provoqué de grands éclats de rire chez les spécialistes de la question. Certains supporteurs de l'ancien consultant de la NSA lui ont même reproché d'avoir participé à la propagande du Kremlin.

Snowden s'est défendu d'être la marionnette de Poutine dans un article publié par le Guardian. Je le cite :

«Je comprends les préoccupations des critiques, mais il y a une explication plus évidente à ma question (à Poutine) qu'un désir secret de défendre le type de politiques qui m'ont conduit à sacrifier une vie confortable : si nous voulons vérifier la vérité des déclarations des dirigeants, nous devons d'abord leur donner l'occasion de faire ces déclarations.»

N'empêche : des proches du lanceur d'alerte ont confié au Daily Beast qu'il regrettait aujourd'hui d'avoir participé à l'entrevue.

Peut-être regrettera-t-il aussi son article du Guardian où il traite Poutine ni plus ni moins de menteur. La Russie lui a accordé un droit d'asile temporaire qui prendra fin en août.