Premier acte de la foire d'empoigne impliquant le Comité national du Parti démocrate, l'équipe de campagne de Bernie Sanders et celle d'Hillary Clinton: l'instance dirigeante du Parti démocrate annonce que l'équipe du sénateur du Vermont sera punie après qu'au moins un de ses employés a profité d'un problème d'informatique pour jeter un coup d'oeil aux données d'Hillary Clinton.

Deuxième acte : l'équipe de Sanders congédie l'employé concerné tout en reprochant à l'entreprise informatique responsable de la gestion des données d'avoir rendu possible l'intrusion. Et elle intente une action en justice pour renverser la sanction qui vient de lui être imposée et qui l'empêchera, jusqu'à nouvel ordre, d'avoir accès à la banque de données du Parti démocrate mise à la disposition de tous les candidats. Elle jure que l'employé congédié n'avait pas l'intention d'espionner Hillary Clinton.

Troisième acte : le directeur de la campagne d'Hillary Clinton accuse l'équipe de Sanders de vol. «Ils ont, en fait, archivé les données qu'ils ont trouvées dans le fichier, des données qui nous appartenaient, a déclaré Robby Mook. L'équipe de Sanders tente de minimiser ce que cela signifie, je veux donc être très, très clair. Il s'agissait de données dont la compilation nous a coûté des millions de dollars et qui a nécessité l'effort de milliers de bénévoles.»

Il se peut très bien que Mook ait raison à 100%. Mais le Comité national du Parti démocrate n'est pas perçu comme un arbitre impartial dans cette affaire nébuleuse. Ses dirigeants sont accusés depuis longtemps de favoriser Hillary Clinton dans la course à l'investiture démocrate pour la présidence. Ils l'ont prouvé en organisant le nombre minimum de débats et en les tenant à des moments susceptibles d'être ignorés par le grand public, comme ce sera le cas de celui qui sera présenté demain soir.

À suivre.