La ministre de la Justice Loretta Lynch a confirmé ce matin qu'elle acceptera les recommandations du directeur du FBI et des procureurs de son ministère dans le dossier des courriels d'Hillary Clinton. La décision de Lynch intervient après les révélations sur sa rencontre privée avec Bill Clinton à l'aéroport de Phoenix au début de la semaine.

En temps normal, Lynch aurait eu le dernier mot sur la décision d'inculper ou non Clinton ou des membres de son entourage dans cette affaire qui a pour origine l'utilisation exclusive d'une messagerie privée par l'ancienne secrétaire d'État. Le FBI enquête depuis plusieurs mois pour déterminer si les règles sur la gestion des documents classifiés a été violée par une ou plusieurs des personnes ciblées.

Lynch a déclaré hier que Clinton était venu la saluer après s'être aperçu que leur avion respectif était en attente sur le tarmac de l'aéroport de Phoenix. Elle a affirmé que la question des courriels de la candidate démocrate n'avait pas été soulevée au cours de leur entretien, auquel son mari a également pris part.

Des républicains ne se sont pas satisfaits de ces assurances. Le sénateur du Texas John Cornyn a notamment réclamé la nomination d'un procureur spécial. C'était cependant avant la décision de Lynch d'accepter la recommandation du FBI, dont le directeur, James Comey, est un républicain. Il faut préciser que le ministre de la Justice accepte généralement les recommandations qui lui sont faites.

Donald Trump, de son côté, refuse de croire que la rencontre entre Clinton et Lynch était fortuite. Il y voit plutôt une preuve que le «système est truqué».

Les médias américains ont rapporté en mai que les enquêteurs du FBI n'avaient pas encore trouvé de preuves indiquant que Clinton avait tenté de violer les règles sur les documents classifiés.