L'économie américaine a créé 255 000 emplois de plus qu'elle n'en a éliminés en juillet, selon les données du département du Travail, qui font état par ailleurs du maintien du taux de chômage à 4,9% en dépit d'une augmentation de la population active.

Ces créations d'emplois supérieures aux attentes, accompagnées d'une hausse du salaire moyen de 2,6% sur une base annuelle, laissent croire que la croissance de l'économie américaine lors du deuxième trimestre a été supérieure au taux décevant de 1,2% annoncé il y a une semaine. Donald Trump et les républicains font référence ces jours-ci à ce taux pour dénoncer la performance économique de Barack Obama.

Ce qui nous amène à parler d'un sondage CNN/ORC publié hier et indiquant que 54% des Américains sont satisfaits du travail du président, un sommet depuis le début de 2013. Certains observateurs ont vu dans ce résultat une certaine nostalgie pour la présidence d'Obama. En voyant Hillary Clinton et Trump se battre de façon peu inspirante pour lui succéder, des Américains jetteraient sur l'occupant de la Maison-Blanche un regard plus favorable.

Mais le taux de satisfaction récolté par Obama est peut-être lié en partie aux derniers chiffres de l'emploi, qui ne correspondent pas à la situation catastrophique décrite par Trump et ses alliés.

À noter que le candidat républicain à la présidence a dévoilé aujourd'hui son équipe économique, qui inclut Dan DiMicco, ancien dirigeant du secteur de la sidérurgie, Howard Lorber, patron de la compagnie Vector, présente dans le tabac, ainsi que des gérants de fonds spéculatifs, John Paulson et Steve Feinberg, et Stephen Moore, du Club for Growth, qui milite pour une baisse de la fiscalité.

Fait remarquable, l'équipe économique de Trump, qui est composée de 13 personnes, ne compte aucune femme.