Avant de parler du mensonge signé Donald Trump, un rappel et une mise en contexte.

J'ai fait état dans ce billet d'une arnaque signée Jill Stein. L'ancienne candidate présidentielle du Parti vert a récolté des millions de dollars pour obtenir un nouveau dépouillement des voix présidentielles dans trois États (Wisconsin, Michigan et Pennsylvanie). Hier, l'avocat principal de l'équipe électorale d'Hillary Clinton, Marc Elias, a annoncé l'intention de son camp de participer au recomptage au Wisconsin et peut-être dans les deux autres États.

Dans un texte publié sur le site Medium, Elias explique que les analystes, experts et avocats de l'équipe de Clinton n'ont trouvé au cours des deux dernières semaines aucune preuve indiquant que les résultats du vote dans ces États sont dus à un piratage ou à un trucage quelconque. Il ajoute qu'il entretient peu d'espoir que le recomptage change les résultats qui ont donné à Donald Trump une victoire par 22 177 voix au Wisconsin, 10 704 voix au Michigan et 70 638 voix en Pennsylvanie.

Elias précise que l'équipe de Clinton n'avait aucune intention de demander un recomptage. Mais celle-ci sent désormais le besoin d'être représentée dans le processus, ne serait-ce que pour rassurer les électeurs démocrates qui ont vu une lueur d'espoir dans ce qui demeure une arnaque orchestrée par Stein, dont la priorité est de relever le profil de son parti, crédité de 1% des voix lors de l'élection du 8 novembre.

N'empêche, cette démarche semble avoir fait perdre à Trump les pédales. Cet après-midi, après avoir lui-même qualifié d'«arnaque» le recomptage, il a mis en doute la crédibilité du processus électoral qui lui a permis de REMPORTER l'élection présidentielle. «En plus de gagner le collège électoral de façon écrasante, j'ai gagné le vote populaire si l'on déduit les millions de personnes qui ont voté illégalement», a-t-il écrit sur Twitter.

Au moment d'écrire ces lignes, Clinton avait récolté près de 2,25 millions de voix de plus que Trump, pour une avance de 1,7%. L'idée d'une participation de millions d'électeurs illégaux est propagée depuis quelques jours par le site Infowars, qui se spécialise dans les théories de complot et les fausses nouvelles. Elle est erronée et inconcevable venant du président désigné des États-Unis.