«Nous prévoyons éliminer une bonne partie de [la loi] Dodd-Frank parce que, franchement, j'ai tellement de gens, des amis qui ont de belles entreprises, qui ne peuvent pas emprunter d'argent. Ils ne peuvent obtenir de l'argent parce que les banques ne les laissent pas emprunter en raison des règles de Dodd-Frank.»

Donald Trump a justifié de cette façon le début du démantèlement de la réforme de Wall Street adoptée par l'administration Obama après la crise financière de 2008. Il a prononcé ces paroles à la Maison-Blanche, où il recevait plusieurs géants de Wall Street, dont Stephen Schwarzman. Le patron du Groupe Blackstone a retenu l'attention en 2010 en comparant la proposition d'Obama d'augmenter les impôts des sociétés financières privées comme la sienne à l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie.

Trump a également vanté Jamie Dimon, patron de JP Morgan Chase, au cours de la rencontre.

Les gens ont la mémoire courte. Aussi est-il bon de rappeler que Trump a fait campagne au nom des Américains ordinaires contre les membres d'une élite mondialiste dont les pires représentants travaillent pour Goldman Sachs. Ces membres étaient aujourd'hui à la Maison-Blanche à titre d'invités ou de piliers de l'administration Trump.

On verra comment l'éviscération de Dodd-Frank contribuera à la réalisation de la promesse électorale de Trump de combattre «une structure globale du pouvoir qui est responsable des décisions économiques qui ont dépouillé notre classe ouvrière, dépouillé notre pays de sa richesse et rempli les poches d'une poignée de grandes entreprises».

En attendant, notons qu'un des changements prévus dans un des deux décrets signés par Trump aujourd'hui pourrait mettre fin à une règle fiduciaire qui oblige les conseillers financiers à agir dans l'intérêt de leurs clients qui planifient leur retraite plutôt que pour leurs profits personnels.

Ça, c'est du vrai populisme, mes amis.