Vous me direz que la différence est minime, mais elle mérite d'être soulignée : un sondage Gallup mené auprès de citoyens de 134 pays entre mars et novembre indique que le monde se fie davantage au leadership de la Chine (31%) qu'à celui des États-Unis (30%), le pays considéré le plus fiable (sur quatre) étant l'Allemagne (41%) et le moins fiable, la Russie (27%). Lors de la dernière année de Barack Obama à la présidence, le leadership des États-Unis emportait l'appui de 48% des répondants internationaux.

Durant la première année de la présidence de Donald Trump, les États-Unis ont subi leurs plus grosses pertes sur le plan du «soft power» auprès d'alliés traditionnels, dont le Canada, la Belgique, la Norvège et le Portugal, où la confiance dans le leadership des États-Unis est passée sous la barre des 40% alors qu'elle dépassait les 50% il y a un an.

Sur le plan régional, la perte d'estime la plus importante subie par les États-Unis se manifeste en Amérique latine, où l'appui au leadership américain est passé de 49% à 24% en un an.

Ces données semblent contredire les déclarations répétées du 45e président selon lesquelles les États-Unis ont regagné le respect du monde depuis son arrivée à la Maison-Blanche.