Des centaines de milliers de Dreamers ont poussé un soupir de soulagement aujourd'hui. Ils n'auront pas à craindre d'être expulsés à partir du 5 mars, date fixée par l'administration Trump pour l'abrogation du programme DACA (Deferred Action for Childhood Arrival).

Dans une décision en forme de camouflet, la Cour suprême des États-Unis a refusé d'invalider la décision de deux juges fédéraux qui avaient suspendu plus tôt cette année l'abrogation du programme de l'ère Obama annoncée en septembre dernier. C'est donc dire que les Dreamers pourront continuer jusqu'à nouvel ordre de demander un renouvellement de leurs permis de séjour valables pour deux années.

La décision de la Cour suprême est en outre susceptible d'éliminer la pression à laquelle le Congrès faisait face pour en arriver rapidement à une entente légalisant le statut des Dreamers. Il faut désormais s'attendre à ce qu'aucun projet de loi sur l'immigration ne soit adopté en cette année électorale.

L'administration Trump avait donné jusqu'au 5 mars pour en arriver à une entente sur les Dreamers, faute de quoi ceux-ci auraient pu commencer à être expulsés à partir de cette date.

La décision de la Cour suprême n'était pas complètement inattendue. D'ordinaire, la plus haute instance accepte de se saisir de dossiers qui ont fait l'objet d'appels, ce qui n'est pas le cas ici. Le processus d'appel suivra donc son cours, et il devrait se passer des mois avant que la question ne soit résolue.