Tout juste au moment où il doit décider de se soumettre volontairement ou non à une interview en personne avec l'équipe du procureur spécial Robert Mueller, Donald Trump n'a plus qu'un seul avocat personnel pour le représenter dans l'affaire russe. Il s'agit de Jay Sekulow, un commentateur conservateur qui s'est fait un nom en défendant des causes de liberté religieuse. Il va sans dire qu'il a obtenu son poste parce qu'il paraît bien à la télévision.

Le président se retrouve dans cette situation après la démission récente de John Dowd, qui était son avocat principal dans l'affaire russe, et le départ de Joseph diGenova, qui est survenu hier, soit six jours seulement après son embauche. DiGenova, adepte des théories du complot, a quitté après avoir rencontré le chef de la Maison-Blanche avec sa femme, Victoria Toensing, une avocate. Il semble que Trump ait conclu qu'il n'avait pas d'atomes crochus avec diGenova ou sa femme, qu'il avait songé embaucher également.

Il revient donc à Sekulow de trouver un autre avocat digne de ce nom pour défendre le président dans un éventuel affrontement avec Mueller et cie qui pourrait être déterminant pour sa présidence. Dans un tweet publié hier, le président a affirmé que «plusieurs avocats et cabinets juridiques de premier plan veulent me représenter dans le dossier russe».

Or, s'il faut se fier à cet article du New York Times, il serait plus juste de dire que les plus grands avocats et cabinets juridiques de Washington fuient Donald Trump et le dossier russe.