Le candidat démocrate à la Maison-Blanche Barack Obama a promis mardi de restaurer la stabilité économique des États-Unis et de faire de la prospérité des Américains sa priorité, dans un discours détaillant son programme économique.

«Ma priorité en tant que président sera la stabilité de l'économie américaine et la prospérité des Américains», a dit M. Obama au cours d'une réunion à Golden, au Colorado.

«Je suis candidat à la présidence pour que les rêves des Américains ne soient plus jamais menacés», a-t-il dit.

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Le sénateur de l'Illinois a indiqué qu'il concentrera ses efforts au soulagement des classes moyennes et non pour venir en aide «aux sociétés qui ont créé le problème».

Se démarquant nettement de son adversaire républicain John McCain qui, selon M. Obama, défend la politique économique qui a «complètement échoué» de George W. Bush, le sénateur de l'Illinois a plaidé pour des «mesures immédiates» en faveur de l'emploi et pour résoudre la crise immobilière.

«Franklin Delano Roosevelt, Harry Truman ne se cachaient pas la tête dans le sable ou ne s'en remettaient pas à une commission» pour régler les problèmes économiques, a dit M. Obama faisant référence à la proposition de M. McCain de s'en remettre à une commission d'enquête parlementaire pour comprendre les causes de la crise bancaire sans précédent qui secoue les États-Unis.

Il a rappelé qu'il souhaitait lancer un plan d'urgence de 50 milliards $ qui permettra, selon lui, de sauver un million d'emplois grâce à un programme de grands travaux et a annoncé «six principes» pour réformer le marché financier en imposant notamment une régulation plus stricte.

«Mais les changements dont nous avons besoin (dans les institutions financières) doivent aller au-delà des lois et des règlements», a dit M. Obama. «Les institutions financières doivent travailler mieux dans la gestion des risques», a-t-il affirmé, estimant que les responsables de ces institutions devraient payer les conséquences de leurs erreurs.

M. Obama a par ailleurs promis de se battre contre la corruption qui gangrène selon lui Washington et dénoncé au passage les lobbyistes présents dans l'équipe de campagne du sénateur de l'Arizona.

«Je baisserai les impôts de 95% des salariés américains», a souligné M. Obama affirmant que si «vous gagnez moins de 250 000 $ par an, vos impôts n'augmenteront pas d'un seul cent». Il assuré que sa politique fiscale était «trois fois plus favorable aux classes moyennes» que celle proposée par M. McCain.

Il a également promis de permettre à tous les Américains d'avoir accès à un plan de couverture santé «comparable à celui dont bénéficient les membres du Congrès». Il a promis de recruter «une armée d'enseignants» pour permettre aux enfants américains de mieux aborder la compétition dans une économie mondialisée.

Concernant l'énergie, il a rappelé qu'il souhaitait lancer un plan de 150 milliards $ sur dix ans pour favoriser les énergies renouvelables. Cela pourra créer cinq millions d'emplois «bien payés et qui ne seront jamais délocalisés», a-t-il dit. M. Obama s'est également prononcé pour le développement de l'exploitation des réserves de gaz naturel et des recherches pour reprendre la construction de centrales nucléaires «sans danger».