ADM, le géant américain de l'agroalimentaire, est au centre du dernier film de Steven Soderbergh. Ebranlée dans les années 1990 par un scandale industriel, la multinationale reste aujourd'hui encore suspectée de pratiques douteuses, relate The Guardian.

Quand Matt Damon, la star de la trilogie Bourne (films inspirés des romans de Robert Ludlum), est arrivé pour le déjeuner au Hog Trough Too, un restaurant dans le centre de l'Illinois, il y a quelques mois, les dirigeants d'Archer Daniels Midland (ADM), le géant de l'agroalimentaire américain, ont peut-être eu un frisson dans le dos.

Damon tournait une scène du film The Informant, du réalisateur Steven Soderbergh qui relate la découverte dans les années 1990, du système illégal par lequel ADM fixait ses prix.

L'affaire, qui avait provoqué un énorme scandale aux Etats-Unis, avait valu à la société d'être condamnée à verser une amende de 100 millions de dollars – un record à l'époque – pour violation de la législation antitrust et à certains de ses dirigeants de se retrouver en prison. ADM a, depuis, fait de gros efforts pour faire oublier ces événements, avec succès : loin d'avoir coulé, l'entreprise prospère.

Elle reste l'une des sociétés agroalimentaires les plus puissantes de la planète : elle a récemment annoncé un chiffre d'affaires annuel de 70 milliards de dollars, et ses produits inondent discrètement tous les supermarchés du monde.

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