Les évêques d'Afrique centrale ont souhaité samedi que «ceux qui sèment la mort et le désespoir» au Darfour, au Tchad et en Centrafrique enterrent «la hache de guerre».

«Les évêques se sentent interpellés par le drame humanitaire qui attriste le coeur de millions d'hommes et de femmes au Darfour, et qui a un impact négatif sur la qualité de la vie dans notre région, singulièrement au Tchad et en République centrafricaine», ont-ils affirmé dans une déclaration à l'issue de leur 8ème assemblée plénière à Bangui.

Assurant «toutes les victimes de leur prière», ils demandent «à tous ceux qui sèment la mort et le désespoir dans cette région, d'enterrer la hache de guerre, d'aller au-delà de leurs ambitions individuelles et ethniques pour travailler à la recherche d'une paix durable au Darfour, au Tchad et en République centrafricaine».

Une guerre civile ravage depuis cinq ans le Darfour, voisin du Tchad et de la Centrafrique. Ce conflit a entraîné l'arrivée de 260 000 réfugiés, principalement dans l'est du Tchad, et dans le nord-est de la Centrafrique, tout en déplaçant 190 000 personnes dans ces deux pays.

Cette conférence ouverte lundi s'est déroulée en présence de plus d'une centaine d'évêques et de religieux du Cameroun, de Centrafrique, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, du Tchad et de France.

L'évêque de Bossangoa au nord de la Centrafrique, Mgr François-Xavier Yombaïndjé, président sortant de l'Association des conférences épiscopales de la région de l'Afrique centrale (ACERAC), a passé la main à Mgr Timothée Modibo Nzo Kéngba de Franceville au Gabon qui devient le président de l'Association jusqu'à la prochaine Assemblée de 2010 au Gabon.