Une nouvelle analyse montre que la Terre a été un peu plus froide l'année dernière que les deux précédentes, mais qu'elle a malgré tout été la quatrième plus chaude jamais enregistrée.

Avec la paralysie partielle du gouvernement américain, les calculs des agences fédérales pour les températures de l'année dernière ont été retardés. Des scientifiques indépendants de Berkeley Earth estiment toutefois que la température moyenne de l'année dernière a été de 14,96 degrés Celsius.

C'est 0,77 degré plus chaud que la moyenne de 1951 à 1980 et environ 1,16 degré plus chaud que l'époque préindustrielle.

Il est probable que d'autres groupes de mesure de la température s'entendront sur le classement de 2018, car ils avaient déjà déterminé dès le mois de novembre que l'année serait la quatrième plus chaude, a déclaré Zeke Hausfather, spécialiste du climat chez Berkeley Earth. L'Agence météorologique japonaise l'a déjà placée quatrième également. Le registre des températures a été mis en place en 1850.

Seules les années 2016, 2017 et 2015 ont été plus chaudes que 2018, avec seulement de petites différences entre elles. Ces différences étaient principalement causées par des variations météorologiques annuelles telles qu'El Niño et La Nina, a expliqué M. Hausfather. Il a ajouté qu'il serait insensé de qualifier de tendance au refroidissement le creux léger de l'année dernière.

« Le long terme est incroyablement clair », a-t-il assuré.

Le spécialiste du climat de l'Université d'État de Pennsylvanie, Michael Mann, qui ne faisait pas partie de l'équipe Berkeley Earth, a souligné que le fait que presque chaque année se situe dans les cinq ou dix années les plus chaudes est « une preuve claire du réchauffement provoqué par l'homme sur cette planète ».

L'année dernière, 29 pays, dont une grande partie de l'Europe centrale et de l'Antarctique, ont connu des années record, a rappelé M. Hausfather.