Les commissions scolaires de la Montérégie prendront en charge la vaccination de leurs élèves dès le 23 novembre. Durant les heures de classe, quelque 400 écoles de la Rive-Sud amèneront les enfants dans les centres d'injection désignés. L'initiative est sérieusement étudiée dans le reste du Québec.

«Nous voulons commencer à participer à la campagne de vaccination dès la semaine du 23 novembre. C'est une très grosse opération. On est en train de regarder comment nous ferons tout ça», dit Lyne Arcand, porte-parole de la commission scolaire des Patriotes, qui couvre notamment les villes de Mont-Saint-Hilaire, de Sainte-Julie et de Chambly.

 

Dans la région de Saint-Jean-sur-Richelieu, la commission scolaire des Hautes-Rivières a reçu lundi la directive de faire vacciner les élèves dès la fin du mois. «Nous étudions les moyens à adopter», a déclaré la conseillère en communication de la commission scolaire des Hautes-Rivières, Hélène Duchaine.

Les autorités scolaires et sanitaires de la Montérégie ont longuement discuté, hier après-midi, du défi logistique de l'opération. Les commissions scolaires devront organiser d'importants convois d'autobus pour amener les élèves dans les centres de vaccination.

Selon le porte-parole de l'Agence de la santé et des services sociaux (ASSS) de la Montérégie, François Simard, les centres de vaccination seront prêts à recevoir cet afflux de jeunes. «Les calculs ont été faits. Certains centres vaccinent de 3000 à 4000 personnes par jour. Ils seront prêts», dit M. Simard.

Alors que la vaccination des bambins et des personnes à risque va bon train au Québec, les jeunes de 5 à 19 ans ne se feront vacciner que vers la fin du mois dans la plupart des régions. L'objectif de l'ASSS de la Montérégie est de faciliter la vaccination de ces milliers de jeunes. Ainsi, les parents ne seront plus obligés de prendre congé pour s'en occuper.

Hier en fin d'après-midi, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a confirmé que l'ensemble du Québec pourrait imiter la Montérégie. «Ce que l'on veut, c'est déranger le moins possible les gens et, surtout, atteindre notre clientèle à risque, a dit M. Bolduc. Pour les jeunes qui vont à l'école, on va s'organiser pour que chacune des régions ait un plan pour gérer le transport vers les centres de vaccination. C'est beaucoup plus efficace d'y aller de cette façon-là que de mettre en place la vaccination dans les écoles, où ça nous prendrait plusieurs semaines de plus.»

Déjà, la Direction de la santé publique de Laval dit «regarder de près» la possibilité de demander aux écoles d'amener les élèves se faire vacciner. «Mais déjà, on ouvrira notre vaccination aux jeunes de 5 à 12 ans dès lundi», a précisé la porte-parole de la Direction de la santé publique de Laval, Martine Caza-Lenghan.

L'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal et celle des Laurentides étudient aussi la possibilité de demander aux écoles de collaborer à la plus vaste campagne de vaccination de l'histoire du pays.