La police de Los Angeles a été sommée de s'expliquer mardi sur sa décision, contestée par un juge, de faire sortir de prison jeudi dernier la riche héritière Paris Hilton, qui y est de nouveau retournée le lendemain.

Le shérif de Los Angeles devra dire si, oui ou non, il a accordé un traitement de faveur à la starlette en la faisant prématurément sortir de prison trois jours seulement après qu'elle y soit entrée, a décidé le Bureau chargé de contrôler les activités de la police dans le comté de Los Angeles.

Paris Hilton a été condamnée à 45 jours de prison le 4 mai pour avoir conduit avec un permis suspendu. Elle était sous le coup d'une mise à l'épreuve pour avoir roulé en état d'ivresse. Emprisonnée le 3 juin au soir, elle avait été libérée le 7 juin au matin sur ordre du bureau du shérif de Los Angeles. Mais le juge a aussitôt contesté cette décision du shérif et renvoyé la jeune femme en prison dès le lendemain de sa libération anticipée.

La sortie de prison de Paris Hilton avait provoqué une bronca de responsables politiques, de représentants de la communauté noire et d'un syndicat de policiers, unanimes à dénoncer un cas de favoritisme.

Le shérif de Los Angeles, Lee Baca, s'est déjà défendu contre les accusations de traitement préférentiel et a affirmé que Paris Hilton avait été punie sévèrement par le juge «à cause de sa célébrité».

Il a expliqué que pour soulager la surpopulation carcérale à Los Angeles, les détenus non dangereux et condamnés à de faibles peines étaient libérés après en avoir purgé 10 %. Le bureau du procureur de Los Angeles a contesté ces affirmations.

Paris Hilton, héritière d'une partie de l'empire hôtelier portant son nom, se trouve actuellement dans l'unité de soins de la prison des Twin Towers à Los Angeles et pourrait être libérée le 26 juin en cas de bonne conduite.