Lauréate du Crystal de l'excellence dans le domaine du cinéma, un prix remis par l'organisation Women in Film mercredi dernier, Brie Larson a tenu dans son discours à réagir à l'étude révélant que la critique cinématographique est largement dominée par des hommes (77,8 % d'hommes, dont 63,9 % d'hommes blancs).

Commandée par l'Université Southern California, cette étude s'est penchée sur les critiques anglo-saxonnes des 100 plus grands succès du grand écran en 2017 aux États-Unis.

«Est-ce que je déteste les hommes blancs? Pas du tout. Mais je ne suis pas intéressée à entendre ce qu'ils ont à dire sur un film comme A Wrinkle in Time. Je préférerais entendre une femme noire, ou biraciale. Si tu fais un film en forme de lettre d'amour aux femmes noires, il y a de fortes chances qu'il ne soit pas critiqué par une femme noire.»

L'actrice a cependant fait remarquer qu'un bon accueil critique peut changer le destin d'un film et de ses artisans.

«Ma vie a changé», a dit celle qui a obtenu en 2016 l'Oscar de la meilleure actrice grâce à sa composition dans Room, un film modeste, largement soutenu par la critique.

Brie Larson a aussi applaudi les organisateurs du festival de Toronto et du festival de Sundance, qui se sont engagés à accréditer davantage, à hauteur de 20 %, les journalistes issus des minorités raciales ou ethniques.