Un cinéaste iranien primé dont l'oeuvre est axée sur les difficultés de la vie moderne et l'expression politique dans la république islamique a été condamné à six ans de prison à cause de ses films.

La condamnation de Keywan Karimi s'apparente au sort de plusieurs autres artistes et journalistes en Iran et met en lumière les limites de la liberté d'expression dans ce pays.

Keywan Karimi a déclaré à l'Associated Press qu'il ignorait ce qu'il avait fait pour devoir aller en prison pendant six ans.

Le cinéaste et son avocat, Amir Raeisian, ont précisé que Karimi avait été accusé d'«insulte envers le sacré» en Iran. Les images retenues contre lui incluaient un vidéoclip et un film intitulé Writing on the City, qui traite des graffitis politiques en Iran de la révolution islamique de 1979 à l'élection contestée de 2009.

Les médias officiels et autorités du pays n'ont pas encore commenté le verdict. Karimi et son avocat ont indiqué qu'ils allaient en appeler de la condamnation. Le cinéaste demeure en liberté pour l'instant.