Le producteur André Monette décrit la boîte de postproduction montréalaise Vision Globale comme un «ami» de Grande Ourse. «Nous n'aurions pas pu nous permettre toute la postproduction sans ce partenariat, indique-t-il. Nous n'avions pas tout l'argent qu'il faut pour les effets visuels, et Vision Globale nous ont fait un forfait bon marché.»

Grande Ourse: la clé des possibles est le premier film québécois tourné en 4K, une résolution dont l'image contient 4000 pixels dans sa largeur et 3000 dans sa hauteur. «La qualité d'image est quatre fois supérieure à ce qu'on voit habituellement au cinéma, explique Ève Brunet, productrice aux effets visuels chez Vision Globale. Cela nous a permis de faire des effets visuels plus spectaculaires.»

«Le film a été tourné en 35 mm, mais il a été scanné en 4K, précise-t-elle. C'est quatre fois plus lourd, donc ça prend quatre fois plus de temps.»

Diane Lemieux, vice-présidente au développement des affaires chez Vision Globale, estime que leur «forfait bon marché» a permis aux artisans de Grande Ourse «de faire trois fois plus» que ce que le budget aurait permis de faire autrement.

«Pour nous, c'était extrêmement intéressant techniquement, justifie l'ancienne ministre. Cela permettait à Vision Globale de repousser les frontières et de forcer le jeu. Ça valait la peine, ça paraît à l'écran.»

Plus de 200 plans ont été travaillés par la boîte montréalaise. Douze employés ont travaillé à faire les effets visuels à temps plein, des mois de septembre à février derniers. «D'un point de vue créatif, on s'est laissé aller avec Patrice, raconte Ève Brunet. Il venait nous voir chaque semaine.»

Comme le HD, Ève Brunet se demande si le 4K deviendra monnaie courante dans l'industrie. En tout cas, «on voit la différence», conclut-elle.

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Grande Ourse - la clé des possibles est présentement à l'affiche.