Dans Les pieds dans le vide, Guillaume Lemay-Thivierge est le seul comédien à avoir réalisé toutes ses cascades. Toutes, à l'exception de deux. L'une d'elles l'aurait obligé à sauter d'un immeuble du centre-ville (ce que les adeptes ont baptisé base-jumping). «Je n'avais encore jamais sauté pour ça, et ils n'ont pas voulu prendre le risque», explique-t-il en entrevue.


La scène de base-jumping, tournée à la Tour de la Bourse dans le Vieux-Montréal, a également été l'une des plus éprouvantes pour la production. «Cela nous a pris un mois et demi pour faire deux jours de tournage, rappelle le producteur Claude Veillet. On a demandé 75 permis différents, ce qui en fait la scène qui a nécessité l'obtention du plus grand nombre de permis à Montréal!»


Pour tourner les scènes de parachutisme, Guillaume Lemay-Thivierge a aussi participé aux chorégraphies en respectant le mot d'ordre fixé par la réalisatrice: le réalisme. «J'avais envie d'être plus réaliste et plus poétique dans ma vision (des sauts en parachute, ndlr)», dit Mariloup Wolfe. À la caméra, la production a fait appel à Joe Jennings, un Américain spécialisé dans la prise de vue à haute altitude (Charlie's Angels, Air Force One).


Dans le film, Guillaume Lemay-Thivierge joue Charles, le propriétaire d'une école de parachutisme qui, s'il n'en est pas moins passionné, plaide pour une approche saine et sensée de ce sport extrême: c'est tout l'opposé de son ami Raf, joué par Éric Bruneau.


«J'ai été un peu téméraire dans le passé, mais pas autant que Raf. Je ne suis pas quelqu'un qui va prendre des risques, ou du moins, pas de façon brouillonne. J'ai ce besoin viscéral de sauter, mais j'ai aussi peur de mourir», explique Lemay-Thivierge.


Adepte du parachute depuis l'âge de 18 ans il a 1500 sauts à son actif le comédien a quand même voulu essayer le base-jumping après le tournage du film. «J'ai fait mon premier saut l'année dernière aux États-Unis, raconte le comédien, excité à l'évocation du souvenir: la sensation est épeurante! C'est traumatisant!»


Entre le cascadeur et le comédien, Guillaume Lemay-Thivierge espère ne pas devoir choisir, lui qui a aussi joué des rôles physiques dans Nitro et dans La ligne brisée. «J'ai l'impression que ça se complète! C'est une chance de pouvoir utiliser le physique au cinéma. J'ai la forme et la force de le faire.»

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