Encouragé par les fans de son film de 1981, My Bloody Valentine, le réalisateur montréalais George Mihalka a bien l'intention de refaire un film d'horreur.

Au cours de la dernière semaine, le cinéaste a donc fait la promotion d'un projet de film intitulé Revelations dans le cadre du marché international Frontières, un des événements-phares du festival Fantasia. Le scénario a été écrit par Al Kratina.

«Ça fait longtemps que producteurs et distributeurs me demandent de faire un autre Bloody Valentine. [Quentin] Tarantino a déjà dit que c'était un de ses slashers préférés. En plus, il y a une renaissance des films de genre. Je reçois des invitations de partout pour des visionnements: Chicago, Dallas, Los Angeles, Vancouver», dit avec enthousiasme M. Mihalka en entrevue.

Au Québec, on connaît bien George Mihalka pour ses réalisations de films «grand public» comme La Florida, L'homme idéal, Les Boys 4 ou encore le téléfilm Dr Lucille avec Marina Orsini. Mais il a aussi son côté plus sombre, dur ou fantastique (The Blue Man, Bullet to Beijing, 24 Hour Rental).

Au cours des dernières années, le réalisateur est souvent venu à Fantasia et a ainsi replongé dans les films de genre. «L'amour du public est impressionnant. Je ne savais pas que les fans pouvaient démontrer autant de loyauté et d'amour à leurs réalisateurs, sujets ou films préférés.»

À propos du projet Revelations, il dit: «C'est comme si un gang ressemblant à celui de Reservoir Dogs [film de Tarantino] kidnappait l'enfant d'un oligarque. Mais cet enfant, c'est celui du diable [rires]. C'est écrit avec un humour extrêmement noir. Tout se passe à l'intérieur d'une église où le diable entre mais ne peut en sortir!»

À Fantasia

Revelations fait partie des 12 projets internationaux que des scénaristes et réalisateurs ont présentés à des producteurs durant Fantasia. Deux autres projets québécois, The Extractor de Gavin Booth et Vaporetto 13 de Gabriel Pelletier, étaient sur les rangs.

M. Mihalka est enchanté de l'expérience et va jusqu'à dire que Fantasia est devenu le Cannes des films de genre. «En quatre jours, nous avons eu plus de 40 rencontres avec tous les leaders de productions d'Europe, des États-Unis, du Canada, d'Australie, d'Irlande, d'Écosse, etc. Une douzaine d'entre eux nous ont manifesté de très bons signes.»

Il voit très bien le film se faire en coproduction et il espère le tourner au Québec. Mais tout dépendra des sources de financement.

En raison de ses derniers projets, M. Mihalka vit pour l'instant à Toronto. «Mais je suis toujours un grand fan des Canadiens de Montréal, dit-il à la blague. Je suis très heureux qu'ils aient signé P.K. Subban. Je peux ainsi taquiner mes amis fans des Maple Leafs.»