Le groupe automobile italien montera à 30% du capital de l'américain Chrysler «dans les prochains jours», a affirmé lundi le patron de la firme Sergio Marchionne, en arrivant à Balocco, près de Turin pour la présentation d'un nouveau modèle de Jeep.

«Il manque seulement quelques détails, cela ne dépend pas de nous», a indiqué M. Marchionne, aux journalistes, en précisant que «c'est une question de jours, on pourrait même boucler l'affaire demain». Par ailleurs, M. Marchionne a démenti des informations de presse selon lesquelles le lancement de l'Alfa Romeo aux États-Unis pourrait être retardé à 2013. «Ce n'est pas vrai», a-t-il lâché.

Interrogé sur la stratégie de Fiat en Russie, M. Marchionne a indiqué que le groupe «décidera plutôt en mai. Les délais se sont rallongés». Selon lui, des dirigeants du groupe «sont allés en Russie et ont discuté avec le gouvernement».

Vendredi, M. Marchionne, directeur général de Fiat et Chrysler avait estimé qu'il faudrait un mois ou deux pour que Fiat achète 5% de plus dans Chrysler pour passer de 25% à 30%.

«Je pense que nous sommes très proches du deuxième (palier de) 5% qui devrait être résolu au cours des 30-60 prochains jours», avait déclaré jeudi M. Marchionne à Bologne.

Les termes de l'alliance signée en 2009 prévoyaient une montée de Fiat à 30% de Chrysler une fois que l'américain atteignait un certain niveau de ventes hors de la zone Alena (États-Unis, Canada, Mexique) grâce au réseau commercial de Fiat. L'accord prévoit que Fiat grimpera à 35% quand Chrysler produira aux États-Unis une voiture basée sur une plate-forme Fiat pouvant rouler au moins 40 milles avec un gallon de carburant.

En échange, Fiat n'a pas déboursé un sou mais apporté à Chrysler sa technologie afin qu'il puisse produire les petites voitures économes en carburant dont il a besoin pour se relancer.

Ensemble, Fiat et Chrysler comptent se hisser dans la hiérarchie mondiale de l'automobile en produisant 6 millions de véhicules par an en 2014, contre moins de 4 millions actuellement.