Au tour de BMW d'être touchée par la vague du coupé-cabriolet: à compter du printemps, en effet, la Série 3 aura un toit dur, une première pour le constructeur de Munich. Vivement l'été!

Au tour de BMW d'être touchée par la vague du coupé-cabriolet: à compter du printemps, en effet, la Série 3 aura un toit dur, une première pour le constructeur de Munich. Vivement l'été!

À l'oreille du puriste, le terme coupé-cabriolet (CC) sonne comme «pneu quatre saisons». C'est-à-dire comme un compromis. Pour le puriste toujours, le coupé-cabriolet ne mérite ni le premier attribut, ni le deuxième.

En règle générale, ou bien les véhicules de ce groupe ont le train arrière ampoulé d'un coupé, catégorie où l'élégance est le principal impératif; ou bien ils ont un pare-brise interminable qui gêne la ligne et prive les passagers de la moindre brise. Bref, pour les amateurs de conduite au grand air, l'acronyme CC est souvent synonyme de «compromis contraignant».

Or, la BMW se veut aussi agréable à l'oeil que pratique. Seuls les joints de carrosserie de son pavillon et la découpe particulière du couvercle de son coffre signalent qu'elle a plus d'un tour sous son toit. Moins élégant sans doute que la toile, le toit dur comporte toutefois de multiples avantages: une meilleure protection contre les intempéries et les vandales, ainsi qu'une meilleure isolation acoustique.

La surface des glaces latérales est de 30% supérieure à celles du cabriolet toilé de la génération précédente; celle de la lunette arrière fait 38% de plus, de quoi améliorer les manoeuvres en marche arrière. Le constructeur allemand n'a pas négligé le reste et annonce, sans grande surprise, que ce cabriolet offre une rigidité exceptionnelle, la meilleure jamais enregistrée chez BMW dans cette catégorie.

Une fois découverte, la Série 3 montre sa nature de véritable cabriolet. Une beauté classique, sans poupe hypertrophiée ni profil corpulent. Comme celui de la Volvo C70 essayée dans ces pages l'été dernier, son toit se compose de trois parties rigides. Sa particularité? Il peut être télécommandé par un dispositif intégré à la clé de contact. Un tour de «passe-passe» qui, assurément, en épatera plusieurs. Mais à quel prix! Cette fonction figure au répertoire des accessoires optionnels. En revanche, vous ne devrez pas verser un cent de plus pour le volant constellé de multiples commandes dont le régulateur de vitesse, les baquets avant chauffants, les phares au xénon et les jantes en alliage de 16 pouces.

Vingt-trois secondes. Voilà le temps que met le toit à se replier et réduire le volume du coffre, qui passe alors de 350 à 210 litres. Au diable les bagages! La conduite cheveux au vent peut commencer. L'accès aux places arrière est facilité par l'intégration des ceintures de sécurité aux baquets avant. Et les passagers de la banquette profiteront de plus d'espace aux niveaux des épaules (+8 mm) et des coudes (+12 mm). Pourvu d'une climatisation automatique spécifique, ce coupé-cabriolet propose des sièges recouverts d'un cuir nouveau genre. Baptisé Sun Reflective, ce matériau ne retient pas la chaleur, avec les avantages estivaux que l'on imagine. Autre attention: l'écran du dispositif I-drive s'adapte aux conditions ambiantes d'éclairage.

Côté moteurs, l'allemande compte exclusivement sur les charmes de ses six-cylindres, au caractère bien trempé. Le 3 litres suralimenté à l'aide de deux turbocompresseurs sera sûrement l'objet de bien des convoitises. En plus d'anéantir en moins de deux le travail de mise en plis de votre coiffeur, ce moteur de 300 chevaux veille à ce que vous n'ayez pas le temps de compter jusqu'à six avant d'atteindre les 100 km/h avec départ arrêté. Moins pressé? BMW propose alors une version atmosphérique de 230 chevaux.

Une boîte manuelle à six rapports est offerte de série, mais c'est la semi-automatique qui retient le plus l'attention. Dotée d'une gestion électronique plus performante et des commandes dupliquées au volant, cette transmission épouse parfaitement bien la courbe de puissance du moteur turbocompressé. Autre avantage: cette boîte permet plus que la manuelle de conduire le coude appuyé au sommet de la portière.

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L'ESSENTIEL

Ce coupé-cabriolet sera vendu à compter du mois d'avril. Les prix en seront connus d'ici quelques semaines. Pour mémoire, rappelons qu'en 2006, un tel cabriolet coûtait entre 55 900$ et 64 900$. La première Série 3 à ciel ouvert est apparue en 1987.