Que diriez-vous de rouler sur le territoire du Massif ou dans Charlevoix avec une auto électrique ZENN, une voiture hybride ou propulsée par un carburant biodiesel?Il s'agit d'une possibilité qu'envisage sérieusement le patron du Massif de Petite-Rivière-Saint-François, Daniel Gauthier. Il s'en est ouvert, lundi, au 43e congrès de l'Association québécoise du transport et des routes (AQTR) qui se tient à Québec.
Le promoteur du projet de développement récréotouristique de 230 millions $ veut pousser plus loin l'application de ses valeurs environnementales. Il souhaite que le territoire du Massif - et peut-être une bonne partie de Charlevoix - devienne le lieu d'un banc d'essai ou de laboratoire pour les véhicules électriques et hybrides.
«Le territoire pourrait devenir un véritable laboratoire, un lieu-test pour la mise en valeur de nouvelles technologies. Nous allons tenter de développer certaines vitrines technologiques et environnementales. Les nombreuses vitrines serviraient notamment de banc d'essai pour des produits développés par des experts, que ce soit des manufacturiers, des centres de recherche ou encore des universités», a-t-il affirmé.
Le projet inclut autant les autobus hybrides que l'utilisation de vélos, de motos, de scooters et de motoneiges électriques. M. Gauthier a donné l'exemple de l'entreprise québécoise APL Transport Avancé, qui fabrique un autobus à architecture électrique avec une autonomie de 140 km en mode zéro émission, et qui permet des économies de 65 à 85 % en mode hybride.
Tout en misant sur les véhicules personnels à énergie propre, le promoteur favorise le développement du transport en commun et appuie le projet d'un train grande vitesse (TGV) entre Québec et Windsor. Il est primordial, à son avis, que l'accès à la région soit amélioré tant pour les résidants que pour les touristes. M. Gauthier applaudit également à l'ajout de nouvelles liaisons aériennes à Québec.
L'implantation d'un train touristique entre Québec et La Malbaie, dans le cadre du projet de développement du Massif, constitue la première étape de la stratégie de transport avancé dans Charlevoix, a indiqué l'ex-dirigeant du Cirque du Soleil.
«Plus de 90 % des touristes utilisent leur automobile comme mode de déplacement dans la région. Pour amener un changement d'habitude, l'offre de transport devra donc s'intégrer à l'expérience touristique de la région», a-t-il avancé.