Chaque année, on enregistre en moyenne au Québec plus de 750 000 transactions automobiles concernant des véhicules d'occasion. À titre de comparaison, plus de 400 000 véhicules neufs trouvent preneur. Voici quelques conseils de base pour que la vente d'un véhicule d'occasion soit bénéfique pour toutes les parties concernées.

Dans un premier temps, montez-vous un dossier. Réunissez tout document susceptible d'informer votre acheteur sur le produit que vous lui vendrez: contrat d'achat, manuels de garantie et d'entretien, factures de réparation, fiches confirmant les rappels faits, etc.

Avec des factures bien classées, vous serez de plus en mesure de montrer à votre «client» que l'odomètre de votre voiture indique bien le kilométrage réel parcouru à ce jour.

Si votre voiture a déjà été impliquée dans un accident, mettez en évidence les documents pouvant vous aider à fournir tous les renseignements pertinents à ce sujet.

À quel prix?

Dans un deuxième temps, informez-vous sur le prix que vous pourrez tirer de la vente. Voilà une question délicate! Si vous demandez un prix trop élevé, vous ne vendrez pas. Si vous demandez un prix trop bas, vous vendrez à perte. Que faire? D'abord, faites-vous une idée de la concurrence. Vous n'êtes pas le seul à vendre une voiture: examinez les petites annonces pour établir à combien, approximativement, se vend une voiture semblable à la vôtre. De même, une petite visite chez des concessionnaires ou des vendeurs de véhicules d'occasion peut être très instructive. Ensuite, renseignez-vous sur sa valeur théorique.

Si vous êtes membre en règle de CAA-Québec, un conseiller des services-conseils automobiles vous donnera une estimation de cette valeur à partir de différentes publications spécialisées. Vous aurez ainsi ce qu'il faut pour vous faire une idée.

Votre mécanicien peut également vous fournir son avis sur la question puisqu'il connaît bien votre véhicule.

Faut-il faire un contrat?

En vertu de la loi, vous n'êtes pas tenu de passer un contrat, mais pour éviter les malentendus, rien ne vaut un écrit. CAA-Québec propose d'ailleurs à ses membres des formules de contrat type.

Essentiellement, voici les éléments qu'un tel écrit doit comporter: coordonnées et adresse du vendeur et de l'acheteur; description du véhicule (numéro de série, marque, année, modèle, etc.); garantie s'il y a lieu; le fait que l'acheteur a examiné, essayé ou fait inspecter le véhicule; problèmes connus ou réparations imminentes; certification de propriété absolue; véhicule accidenté ou non, etc. Mis à part ceux de CAA-Québec, d'autres contrats types sont offerts gratuitement sur l'internet.

Par ailleurs, il sera également sage d'y détailler les modalités de prise de possession. Ainsi, pour éviter que l'acheteur ne vous laisse en plan s'il change d'idée, demandez-lui un acompte, non remboursable, et soulignez que si, à une date donnée, le paiement au complet et le transfert de propriété n'ont pas été faits, la vente sera annulée et vous serez alors libre de vendre à une autre personne. Optez enfin pour un virement de fonds, un chèque certifié ou de l'argent comptant.

Faut-il fournir une garantie?

La Loi sur la protection du consommateur ne s'applique pas entre particuliers.

Par contre, le Code civil du Québec indique qu'il faut donner une garantie contre les vices cachés. Le Code civil définit le vice caché comme une défectuosité «qui rend le bien impropre à l'usage auquel il est destiné ou qui diminue tellement son utilité que l'acheteur ne l'aurait pas acheté ou n'aurait pas donné si haut prix, s'il l'avait connue».

Cette garantie s'applique au bien vendu et à ses accessoires. Un vice est apparent lorsqu'il peut être constaté par un acheteur prudent et diligent sans avoir besoin de recourir à un expert.

N'oubliez pas qu'une voiture propre se vend mieux. À l'extérieur comme à l'intérieur, prenez le temps de redonner à votre bolide son éclat d'antan.

Retouches de peinture si nécessaire, grand lavage, cirage, nettoyage des roues, des pneus, des enjoliveurs: tous les efforts en valent la peine.