Les balais d'essuie-glaces et les pneus sont les composantes de véhicule les plus négligées par les automobilistes.

Selon l'Association canadienne de l'industrie du caoutchouc, plus de 23% des véhicules en circulation au Canada roulent avec au moins un pneu sous-gonflé. Il n'y a pas de statistiques canadiennes sur la fréquence à laquelle les automobilistes changent leurs balais d'essuie-glaces; en Europe, 125 millions de balais sont changés annuellement, ce qui se traduit par un changement aux trois ans par véhicule en circulation.

 

Au Québec comme ailleurs, les automobilistes ont tendance à changer leurs balais d'essuie-glaces lorsqu'ils râpent le pare-brise et que le bruit est devenu insupportable, ou tout simplement parce que la lamelle en caoutchouc s'est brisée. La vérification systématique des balais lors des vidanges d'huile n'est pas encore entrée dans les moeurs des ateliers d'entretien qui, bien souvent, en stockent très peu. Pourtant, tout comme pour les pneus, des essuie-glaces en bon état sont essentiels à la sécurité. Selon des statistiques publiées en 2001 par le Weather Information and Road Statistics Institute for Catastrophic Loss Reduction, de Toronto, la vision compte pour plus de 90% dans la conduite d'un véhicule. Une visibilité réduite serait responsable de 42% des collisions, tandis que le risque d'accident augmenterait de 50 à 100% durant les précipitations.

 

D'ailleurs, la grande majorité des fabricants d'essuie-glaces recommandent de changer les balais tous les six mois afin d'assurer une meilleure visibilité par mauvais temps, peu importe qu'il s'agisse d'un balai d'été, d'hiver ou des nouveaux «quatre saisons».

 

Trico, un des leaders mondiaux dans le domaine des essuie-glaces depuis les débuts de l'automobile, suggère même dans sa publicité de changer les balais ou les lamelles chaque fois que l'on revient à l'heure avancée, soit à la même fréquence que l'on change les piles du détecteur de fumée.

 

Peu importe la marque ou le prix payé pour un balai, ce dernier a une vie bien éphémère. En plus d'être soumis au frottement sur le pare-brise, aux rayons UV et au froid, le sable, les pluies acides, la neige et la glace endommagent les raclettes, qui vont laisser des stries sur le pare-brise et par la suite obstruer la vision.

 

Depuis quelques années, le marché du balai de l'essuie-glace a bien évolué, et les manufacturiers ont multiplié les modèles, si bien qu'on en perd littéralement son latin lorsque vient le temps de les remplacer. Lesquels choisir? Doit-on opter pour des balais d'hiver durant la saison froide? Si oui, doit-on les choisir en caoutchouc ou en téflon? Ou est-il préférable d'opter pour les balais dits toutes saisons ou plats, ou encore avec des déflecteurs?

 

Selon les différents fabricants, le balai plat a l'avantage de mieux coller au pare-brise sur l'autoroute (à 100 km/h). Il est aussi plus esthétique et moins bruyant que les balais standards, et s'use moins rapidement.

 

Il est relativement facile de vérifier l'usure d'un balai. Il est temps de le remplacer lorsqu'il laisse des traînées, qu'il devient bruyant, lorsque les raclettes ne se retournent plus en balayant, lorsque les arêtes des lamelles s'arrondissent, deviennent ébréchées ou se fendillent, et lorsque le caoutchouc durcit à la suite de son exposition prolongée au soleil, au sel et aux produits chimiques.

 

Si les fabricants s'entendent pour recommander de remplacer les balais tous les six mois, ou une fois par année lorsque le véhicule est peu utilisé, le consommateur doit choisir parmi un éventail de modèles et de prix.

 

Est-il nécessaire de payer le gros prix pour un balai que l'on change deux fois par année, ou est-ce qu'un modèle bas de gamme est suffisant? Est-il nécessaire de changer les deux balais en même temps? Et qu'advient-il de l'essuie-glace de la lunette arrière sur les fourgonnettes, les cinq-portes et les véhicules utilitaires sport? Est-il nécessaire de les changer à la même fréquence?

 

Trico et Pylon, les deux principaux manufacturiers de balais vendus en Amérique sous différentes marques, dont Motomaster pour Trico et Michelin pour Pylon, recommandent de changer les deux essuie-glaces du pare-brise au même moment, afin de toujours optimiser la vision. Pour ce qui est du balai de la lunette arrière, qui est utilisé moins fréquemment, une inspection biannuelle est tout de même nécessaire puisqu'il est soumis aux mêmes conditions atmosphériques que les balais du pare-brise. Il devrait lui aussi être remplacé au moins une fois par année.