Lorsque Nissan a dévoilé une Altima plus grande et plus confortable à moteur V6, en 2002, plusieurs ont cru que les jours de la Maxima étaient comptés. En effet, l'Altima V6 offrait des caractéristiques similaires sinon supérieures à celle de la Maxima d'alors, et ce, pour environ 5000$ de moins.

Conscient que son vaisseau amiral ne pouvait sortir vainqueur de cette bataille fratricide sans de sérieux changements, Nissan a redessiné la Maxima en 2004 en créant un nouveau genre fusionnant les caractéristiques d'une berline et celles d'un coupé. Ainsi, même si l'on attribue l'avènement de la «berline-coupé» à la Mercedes-Benz CLS introduite en 2006, la paternité à ce nouveau style des temps modernes revient plutôt à l'actuelle génération de la Maxima. Inspiré des lignes tranchantes de la 350Z, dont elle reprend les phares, le capot nervuré et l'arche de toit arquée, l'habitacle de la dernière Maxima (SE) innovait également avec ses deux sièges baquets individuels à l'arrière séparés par une console centrale pleine longueur.

Moins flamboyante, la génération précédente (2000-2003) date d'une époque où les difficultés financières de Nissan se reflétaient dans l'apparence sobre, voire tristounette de ses modèles. En contrepartie, l'ancienne Maxima était suspendue sur des amortisseurs moins fermes et des pneus de 15 ou 16 pouces au roulement plus doux que la présente génération, dont les suspensions fermes et les pneus à profil bas de 17 ou 18 pouces filtrent plus difficilement les imperfections de la route.

Commercialisé et introduit dans la Maxima à partir de 2002, le V6 de 3,5 litres a fait ses preuves et a été proclamé, à de nombreuses reprises, comme l'un des meilleurs moteurs de l'industrie. En 2000 et 2001, un V6 de trois litres moins puissant mais moins assoiffé en carburant était le moteur de série.

Pour transmettre la puissance à ses roues motrices avant, la Maxima était l'une des rares berlines japonaises de sa catégorie à offrir une boîte manuelle. Curieusement, la course du levier de vitesses était plutôt imprécise et mal étagée pour une japonaise. Somme toute, la boîte automatique (à quatre ou cinq rapports, selon la version et le millésime) représente sans aucun doute un meilleur choix. Surtout qu'il existe un effet de couple lors de fortes accélérations et qu'il vaut mieux tenir le volant à deux mains! Les points faibles à faire vérifier sont les freins, le système d'échappement, et la suspension arrière.

Sans avoir l'étoffe d'une BMW ou d'une Audi, la Maxima a le mérite de coûter moins cher en entretien et en réparations qu'une allemande. De même, sa gamme de prix et les pièces de remplacement sont plus accessibles que ses rivales japonaises, les Infiniti G35 et Acura TL.