Une juge new-yorkaise a fixé mardi au 6 novembre le procès de l'ex-comédienne québécoise Geneviève Sabourin, accusée de harcèlement par l'acteur Alec Baldwin, ce que Mme Sabourin dément énergiquement.

Depuis que l'affaire a commencé en avril 2012 à New York, Mme Sabourin a refusé tout accord amiable, qui aurait évité ce procès qu'elle dit appeler de ses voeux.

Mardi, réaffirmant son innocence, elle a déclaré à l'AFP qu'elle pensait qu'il serait repoussé.

«Depuis le début, c'est ce que je veux (un procès, ndlr), mais le district attorney (procureur) n'a pas les moyens puisqu'il n'a pas de cause», a-t-elle déclaré au sortir de l'audience au tribunal de Manhattan.

Je n'ai «absolument pas» harcelé Alec Baldwin, a-t-elle redit.

La star du feuilleton 30 Rock avait porté plainte en avril 2012, et Geneviève Sabourin avait été arrêtée le 8 avril, trois jours après être allée sonner chez lui à Manhattan.

L'acteur américain accuse l'actrice de l'avoir inondé de courriels pour lui confier son amour et son désir de l'épouser.

«Ils n'ont pas de dossier», a insisté mardi Mme Sabourin, affirmant être la victime d'une  «guerre d'épuisement» de la part du procureur pour qu'elle accepte un accord amiable.

Durant l'audience, celui-ci a affirmé ne pas être prête pour un procès, tout en acceptant la date proposée par la juge Erika Edwards.

Celle-ci a rappelé à Mme Sabourin qu'il lui était toujours interdit d'avoir le moindre contact avec Alec Baldwin.

Et à la demande du procureur, elle lui a aussi interdit de contacter ce dernier, y compris par courriel.

Mme Sabourin s'était vue proposer il y a quelques mois un classement de l'affaire, à condition qu'elle n'approche pas, à moins de dix rues, de la maison et des bureaux d'Alec Baldwin à New York et qu'elle suive une thérapie.

«Je n'ai pas d'offre à prendre parce que je n'ai rien fait» a-t-elle dit mardi, robe bleue --à 17 dollars a-t-elle précisé-- et chaussures Gucci noires.

Elle a dénoncé des mois de «torture» qui, selon elle, lui ont fait perdre sa maison au Canada et tout espoir de travailler.

Elle a également souligné que si elle acceptait l'offre du procureur, elle ne pourrait plus prétendre à des dommages et intérêts, et risquait de ne plus pouvoir entrer aux États-Unis.

Selon elle, toute cette histoire relève de l'incompréhension.

L'hiver dernier, Mme Sabourin avait affirmé à l'AFP avoir eu des relations sexuelles avec Alec Baldwin et avoir ensuite maintenu «plusieurs mois» une relation romantique.

Elle avait rencontré l'acteur en 2002 sur un tournage.

Alec Baldwin a expliqué l'avoir revue en 2010 à la demande d'une connaissance, mais seulement pour un dîner.