(Taipei) Un chanteur pop sino-canadien a été arrêté samedi par la police de Pékin qui dit le soupçonner de viol.

Âgé de 30 ans, Kris Wu a récemment été accusé par une adolescente d’avoir eu une relation sexuelle avec elle. Le chanteur avait déjà nié les allégations.

La police de Pékin s’est contentée d’annoncer que Wu est « détenu pour délit », ajoutant que « des informations pertinentes rapportées sur l’internet » laissent croire qu’il aurait « attiré à plusieurs reprises de jeunes femmes pour des relations sexuelles ». Elle ne donne aucune autre précision.

Selon le communiqué de la police, Wu détient la citoyenneté canadienne.

Les autorités chinoises accordent une certaine importance à cette affaire. En fait foi un court éditorial du Quotidien du Peuple, le journal officiel du Parti communiste chinois, soulignant qu’une « nationalité étrangère n’était pas un talisman protecteur ».

L’adolescente avait déjà accusé publiquement le chanteur sur les réseaux sociaux et dans une interview accordée en juillet au portail internet NetEase. Au lendemain de la parution de cet entretien, au moins 10 marques, dont Porsche et Louis Vuitton, ont rompu leur lien avec Wu.

Dans l’entrevue, elle accuse l’équipe de Wu de l’avoir enivrée. Elle soutient s’être réveillée le lendemain dans le lit de Wu qui a été gentil avec elle. L’adolescente pensait que c’était le début d’une relation amoureuse. Ses illusions ont cessé en mars quand il a cessé de lui renvoyer ses messages.

L’adolescente a aussi raconté que sept autres femmes l’avaient contactée pour lui dire que l’ancien membre du groupe coréen EXO les avait séduites en leur faisant diverses promesses. Elle a précisé que certaines avaient moins de 18 ans, mais n’a donné aucune indication si elles avaient moins de 14 ans, l’âge du consentement légal en Chine.

Wu a déjà reconnu avoir rencontré la jeune femme le 5 décembre 2020, mais a nié l’avoir forcée à boire. Les détails qu’elle décrit n’existent pas, a-t-il ajouté.

« Je ne m’attendais pas à ce que mon silence encourage ces rumeurs, et je ne pouvais pas le supporter ! Il y avait beaucoup de gens là-bas ce jour-là qui peuvent témoigner. »

L’adolescente et Wu disent avoir demandé aux autorités d’enquêter sur cette affaire.

La police de Pékin n’y a fait aucune allusion dans son communiqué.