(Paris) Les deux militantes écologistes qui ont aspergé de soupe la vitre protégeant La Joconde au Louvre dimanche vont être présentées à un magistrat qui va leur proposer de verser une contribution citoyenne à une association d’aide aux victimes, a indiqué lundi le parquet de Paris.

Les deux femmes ont aspergé avec de la soupe la vitre blindée protégeant La Joconde dimanche matin au Louvre, revendiquant leur geste par « le droit à une alimentation saine et durable » et « dénonçant un système agricole malade ».

L’action a ensuite été revendiquée, dans un communiqué envoyé à l’AFP, par un collectif baptisé « riposte alimentaire », se présentant comme « une campagne de résistance civile française qui vise à impulser un changement radical de société sur le plan climatique et social ».

Les deux militantes ont été interpellées et placées en garde à vue pour dégradation d’un bien classé ou inscrit.

À l’issue de leur garde à vue, « les deux personnes se voient reprocher la contravention de pénétration ou maintien dans un musée de France, appartenant à une personne publique ou à une personne privée assurant une mission d’intérêt général, dont l’accès est interdit ou réglementé de façon apparente, pour avoir franchi l’espace sécurisé délimité devant le tableau », a détaillé le parquet, sollicité par l’AFP.

Cette contravention est passible de 1500 euros (2180 $) d’amende.

Les deux militantes sont présentées « ce jour devant un délégué du procureur, en vue d’une contribution citoyenne », qui est une alternative aux poursuites, a-t-on ajouté.

« L’œuvre n’a subi aucun dommage », avait assuré dimanche Le Louvre à l’AFP.

Selon le musée, les deux femmes avaient caché la soupe au potiron dans un thermos à café.

Le célèbre tableau de Léonard de Vinci, présenté derrière une vitre de protection blindée depuis 2005, a déjà plusieurs fois été victime de vandalisme. En mai 2022, il avait par exemple été la cible d’une tarte à la crème.