Smithe est l'un des trois artistes mexicains invités cette année au festival Mural, à Montréal. Il a réalisé un grand dessin sur un mur de la rue Clark, près du parc du Portugal. Une oeuvre marquée par sa passion pour l'anatomie...

Smithe (prononcer «Smité») a toujours eu une fascination pour l'anatomie et la dissection... même celle des automobiles! Ses dessins représentent donc souvent des créatures aux yeux exorbités, au squelette apparent et à la mâchoire expressive. L'oeuvre qu'il a réalisée ces derniers jours est faite d'une tête au crâne hypertrophié, avec toutes sortes d'incrustations, mélange d'abstraction et de figuration. 

Une oeuvre aux couleurs douces, dans les tons de chair, de bleu et de vert très légers. «J'aime associer des couleurs, dit Smithe, de façon à ce qu'une teinte prenne son propre caractère selon la couleur qui est placée à côté.»

Cette oeuvre découle d'une série que Smithe a réalisée à Berlin plus tôt cette année. «Elle parle de l'émergence d'une idée, comment elle surgit et chemine dans ton esprit, comment la pensée est un monde à part, totalement différent de l'extérieur de soi», dit l'artiste.

Smithe l'avoue, il a trouvé difficile de travailler sur un mur de briques. «C'est plus compliqué, dit-il, mais je comprends qu'à Montréal, on n'a pas le choix! En même temps, les lignes des briques fournissent une référence horizontale.»

Photo Patrick Sanfaçon, La Presse

C'est le premier séjour de Smithe à Montréal. Il dit avoir été surpris par la température...mexicaine!