Le bric-à-brac d'objets qui entourait Jack Kerouac prend la route, avec une exposition des effets personnels de l'écrivain fondateur de la «beat generation», auteur du roman culte On the Road.

Kerouac Retrieved présentera, dans sa ville natale de Lowell au Massachusetts, les objets qui occupaient la petite galerie de bois en Floride sur laquelle il a écrit plusieurs de ses livres.

C'est un fouillis d'objets personnels: photos de familles, figurines chrétiennes et bouddhistes, un album de Frank Sinatra, et cages de transport pour chat qu'il a fabriquées.

Les professeurs Michael Millner et Todd Tietchen de l'Université de Massachusetts-Lowell, qui reçoit l'événement, ont fait acheminer les objets depuis la maison de l'écrivain à St. Petersburg, en Floride, le dernier endroit où il a vécu avant de mourir de conséquences de l'alcoolisme à l'âge de 47 ans, en 1969.

L'oeuvre de Jack Kerouac est ponctuée de références à Lowell, la ville où il est né en 1922, bien que la majorité de ses livres ont été écrits ailleurs. Au moment de sa mort, il gardait un annuaire téléphonique de Lowell sur son bureau.

Des mariés de plastique censés décorer un gâteau de mariage, une reproduction miniature d'une moto Triumph (bien qu'il n'a jamais possédé de permis de conduire), une salière-poivrière en forme de pêcheur et de capitaine, un brûleur à encens, des albums de Frank Sinata, Cole Porter, Tchaïkovsky...

«Ces choses disent un peu qui était Jack Kerouac, a affirmé M. Tietchen. Les gens croient qu'il était sur la route, sans but, paresseux. Mais c'était aussi quelqu'un de casanier, un amoureux des chats. Ces objets racontent sa vie.»

Sur une machine à écrire de l'époque dans un coin d'une salle, les visiteurs de l'exposition Kerouac Retrieved sont invités à taper leurs commentaires.

«La dactylographie est maintenant dépassée, a écrit quelqu'un. Mais votre écriture ne l'est pas.»