(New York) Après plusieurs séances de pertes, la Bourse de New York a rebondi mardi, emmenée par le NASDAQ et soutenue par une volée de bons indicateurs américains.

L’indice Dow Jones a avancé de 0,63 % à 33 926,74 points, le NASDAQ, à forte coloration technologique, a grimpé de 1,65 % à 13 555,67 points et l’indice élargi S&P 500 a gagné 1,15 % à 4378,41 points.

« Les actions américaines se sont redressées après de solides données sur l’économie des États-Unis qui ont donné un coup de pouce aux actions du secteur de la consommation tandis que les investisseurs se sont dirigés à nouveau vers les métiers de l’intelligence artificielle », a résumé Edward Moya pour Oanda.

Immobilier, moral des ménages, commandes de biens durables : de nombreuses données économiques ont montré mardi que « l’économie des États-Unis n’était pas encore en panne », a ajouté l’analyste dans une note.

Pour Adam Sarhan de 50 Park Investment, « il est évident que les “taureaux” (ceux qui croient en un marché orienté à la hausse) ont été à la manœuvre aujourd’hui ».

« On arrive à la fin du mois et du trimestre », un moment où les investisseurs commencent « à faire du toilettage de portefeuilles » et achètent « après la récente baisse », a poursuivi l’analyste interrogé par l’AFP.

« C’est un signe que le marché est orienté à la hausse », a ajouté M. Sarhan.

Les commandes de biens durables pour mai ont poursuivi leur progression au-delà des attentes, pour le troisième mois consécutif, notamment grâce aux équipements de transport. Elles ont progressé de 1,7 % et de 0,6 % sans le secteur des transports.

Sur le front de l’immobilier, les prix des logements, en hausse pour le troisième mois d’affilée, ont augmenté de 0,5 % sur un mois en avril, selon l’indice Case-Shiller. Quant aux ventes de maisons neuves en mai, elles ont atteint un plus haut depuis un an.

Mais l’évènement le plus important aux yeux des boursiers a été l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour juin qui s’est révélé bien meilleur que prévu à 109,7 points contre 103,8 points attendus et 102,5 points le mois d’avant. La consommation est le moteur de la croissance américaine, comptant pour quelque trois quarts du PIB.

À la cote, les valeurs favorites de la technologie ont repris du poil de la bête menées par Nvidia, le spécialiste des microprocesseurs utilisés pour l’intelligence artificielle (+3,06 %), Meta, la maison mère de Facebook (+3,08 %), Tesla (+3,80 %), sans compter Intel (+2,28 %) et Microsoft (+1,82 %).

Envol des compagnies aériennes

La compagnie aérienne Delta s’est envolée (+6,84 %) après avoir relevé ses prévisions pour l’ensemble de son exercice grâce à une hausse de la demande et un repli du coût des carburants. Cela a profité aussi aux autres compagnies comme American Airlines (+5,54 %) et United Airlines (+5,08 %).

Exemple de l’embardée du secteur des dépenses discrétionnaires, après la parution d’un meilleur indicateur du moral des consommateurs, les croisiéristes ont pris le large : Carnival a pris 8,84 % et Royal Caribbean 4,31 %.

La chaîne de pharmacies Walgreens en revanche a plongé de 9,34 % après avoir abaissé ses prévisions de résultats en raison d’une moindre demande des consommateurs pour les tests et vaccins anti-COVID-19.

Mauvaise nouvelle du côté du constructeur américain de camionnettes électriques Lordstown Motors qui s’est finalement déclaré en faillite tout en poursuivant en justice le Taïwanais Foxconn à qui il reproche de n’avoir pas tenu ses promesses de partenariat commerciaux et financiers.

Le titre du groupe créé en 2018 s’est effondré de 17,18 % à 2,29 dollars.