Wall Street a progressé lundi pour finir à des records, une bonne performance des cours pétroliers lui donnant l'impulsion nécessaire dans une actualité peu fournie: le Dow Jones a pris 0,32% et le Nasdaq 0,56%, tous deux à des niveaux jamais vus.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a gagné 59,58 points à 18 636,05 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 29,12 points à 5262,02 points, chacun à un record. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 6,10 points, soit 0,28%, à 2190,15 points, là encore un record de clôture.

«Les investisseurs se sentent bien et poussent les cours à de nouveaux records... Parce que les records sont habituellement un bon signe pour la Bourse!», a résumé Sam Stovall, de Standard & Poor's Global Intelligence.

«C'est un mois durant lequel les échanges sont très limités, il n'y a pas eu beaucoup d'indicateurs annoncés, donc cela ressemble à une dynamique autoréalisatrice», a-t-il reconnu.

Depuis le début de l'été, Wall Street franchit régulièrement des nouveaux records, après avoir brièvement flanché à la suite du vote britannique de la fin juin sur une sortie de l'Union européenne (UE).

Lundi, la nouvelle hausse de la Bourse de New York s'expliquait par «deux facteurs», selon Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial.

En premier lieu, il citait lui aussi l'aspect autoréalisateur de la hausse de Wall Street à des niveaux sans précédent, ces records constituant des seuils techniques de nature à encourager de nouvelles vagues d'achats.

Deuxièmement, il évoquait «la hausse des cours du pétrole», qui ont poursuivi lundi l'augmentation entamée la semaine précédente en raison d'un regain d'espoir quant à un accord des pays producteurs de pétrole en vue de geler leur production.

Certes, «on a aussi pris connaissance de données économiques aujourd'hui, mais elles ne semblent pas avoir suffi à peser sur le marché», a conclu M. Cardillo.

De fait, les chiffres américains du jour n'étaient guère engageants, avec comme principale statistique l'annonce d'une contraction inattendue de l'activité de la région de New York en août, même si certains observateurs trouvaient des éléments encourageants dans le détail de cet indice.

Parmi les valeurs, le réseau social Twitter a bondi de 6,76% à 20,86 $US. Selon un article du New York Times, il mène des négociations avec le groupe informatique Apple pour intégrer une application Twitter à l'Apple TV, le boîtier vendu par la marque à la pomme pour permettre de visionner des contenus sur un téléviseur.

Le joaillier Tiffany, qui annoncera la semaine prochaine ses résultats trimestriels, a avancé de 0,89% à 67,91 dollars, sans pâtir du fait que Trian, fonds de l'investisseur activiste Nelson Peltz, a vendu sa part de quelque 5% dans le groupe.

À la Bourse de Toronto, l'indice composé S&P/TSX a gagné 29,57 points, pour s'établir à 14 777,02. Le secteur de l'énergie a bondi de 1,9% et le secteur bancaire prenait 0,2%.

Le dollar canadien s'établissait à 77,42 cents US, en hausse de 0,27 cent par rapport au cours de clôture de vendredi.

Le pétrole brut de référence à New York pour livraison en septembre était en hausse de 1,25 $, à 45,74 $ US le baril, et le gaz naturel demeurait inchangé à 2,59 $ US par millier de pieds cubes.

L'or pour livraison en décembre a pris 4,30 $, à 1347,50 $, et le cuivre pour livraison en septembre a gagné un cent, pour s'établir à 2,15 $ US la livre.