La Bourse de New York a terminé dans le rouge jeudi, les investisseurs manquant d'éléments les incitant à faire grimper les indices et penchant pour la prudence.

La Bourse de Toronto a clôturé jeudi baisse malgré le dévoilement de meilleures données que prévu sur le produit intérieur brut et les demandes de prestations d'assurance-emploi aux États-Unis.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,43 cent US à 90,65 cents US.

-----------------

Les marchés à la clôture :



TSX 14 178,84 / -5,26 (-0,04%)

Dow Jones 16 264,23 / -4,76 (-0,03%)

S&P 500 1 849,04 / -3,52 (-0,19%)

NASDAQ 4 151,23 / -22,35 (-0,54%)

-----------------

«J'ai l'impression que le marché a fonctionné aujourd'hui comme un cycliste qui aurait perdu tellement d'élan qu'il pourrait à tout moment basculer d'un côté ou de l'autre», a commenté Sam Stovall de S&P Capital IQ. «Il n'y a pas d'impulsion, il n'y a pas d'élément pouvant justifier une hausse des indices, qui du coup évoluent depuis quelques jours dans une fourchette d'échanges limitée», a-t-il ajouté.

«Les acheteurs semblent s'être mis en grève, ils restent sourds aux petites histoires du marché» qui les animent habituellement, a remarqué de son côté Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management.

Ils ont selon lui été échaudés ces derniers jours par le recul net de plusieurs «valeurs glamours du Nasdaq» comme Tesla, Netflix, Facebook ou le secteur des biotechnologies, et ont été refroidis par les débuts difficiles mercredi à Wall Street de King Digital Entertainment, l'éditeur britannique du populaire jeu vidéo Candy Crush, qui a perdu plus de 15% lors de sa première session.

«On ne sait pas vraiment si cette liquidation va durer trois jours ou trois semaines», a souligné Mace Blicksilver.

Les données publiées en début de séance sur l'état de l'économie américaine ne sont pas parvenues à rasséréner les investisseurs.

Sur le front très surveillé de l'emploi, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ont affiché une baisse inattendue pour la semaine close le 22 mars et ont atteint leur plus faible niveau depuis près de sept mois.

En outre, selon une nouvelle estimation, la croissance américaine a été révisée en hausse à 2,6% au quatrième trimestre 2013, contre une progression de 2,4% initialement annoncée. Mais c'est inférieur aux prévisions des analystes.

Les nouvelles n'étaient pas très bonnes non plus dans le secteur immobilier, les promesses de ventes de logements affichant un recul en février pour le huitième mois d'affilée.

Les investisseurs étaient d'autant plus prudents qu'on s'approche de la fin du trimestre. «À cette période, les gestionnaires de portefeuilles sont réticents à faire tout autre investissement que des changements mineurs», a rappelé Sam Stovall.

Citigroup et Accenture sanctionnés 

Les acteurs du marché ont aussi digéré la nouvelle, annoncée la veille au soir, de l'échec de cinq grandes banques aux États-Unis aux tests de résistance 2014 de la Réserve fédérale (Fed) américaine, dont Citigroup. L'établissement a chuté de 5,40% à 47,45 dollars.

Bank of America, qui a accepté de payer 9,5 milliards de dollars pour solder un énième litige immobilier avec les agences de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, a cédé 0,99% à 17,01 dollars.

Le groupe de conseil et de services informatiques Accenture a été durement sanctionné (-5,03% à 78,80 dollars) pour ses résultats moins bons qu'espérés au deuxième trimestre de son exercice décalé.

Dans la pharmacie, Baxter International, qui a décidé de se scinder en deux sociétés, l'une centrée sur les biotechnologies et l'autre sur le matériel médical, a en revanche bondi de 3,88% à 72,80 dollars.

Dans le même secteur, Merck a perdu 0,52% à 55,73 dollars après la nomination d'un nouveau directeur financier, Robert Davis.

Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,672% contre 2,701% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,510% contre 3,551% à la précédente clôture.