La Bourse de New York, ragaillardie par l'annonce d'une croissance meilleure que prévu aux États-Unis et de bons résultats d'entreprises, a rebondi jeudi.

La Bourse de Toronto a engrangé un solide gain grâce à la publication de données témoignant d'une amélioration de la croissance économique aux États-Unis. Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,1 cent US à 89,56 cents US.

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Les marchés à la clôture :

TSX 13 735,28 / 92,06 (0,67%)

Dow Jones 15 848,61 / 109,82 (0,70%)

S&P 500 1 794,19 / 19,99 (1,13%)

NASDAQ 4 123,13 / 71,70 (1,77%)

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La place new-yorkaise subit depuis plusieurs jours les contrecoups des fortes turbulences observées dans certains pays émergents et «était prête à saisir tout prétexte pour rebondir», a remarqué Michael Gayed de Pension Partners.

L'annonce d'une progression plus forte que prévu de la croissance au quatrième trimestre aux États-Unis - de 3,2% - est arrivée à point.

«C'est un chiffre étonnamment bon, en particulier si on prend en compte la chute des dépenses du gouvernement fédéral» affectées en octobre par la paralysie budgétaire provoquée par le bras de fer entre le Congrès et la Maison-Blanche sur les finances du pays, a remarqué Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.

«Et la hausse des dépenses de consommation des ménages est impressionnante», ajoutait le spécialiste: elles ont enregistré leur plus forte croissance en trois ans en progressant de 3,3%.

Ces données encourageantes ont relégué au second plan le bond inattendu des inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis pour la semaine close le 25 janvier et le plongeon des promesses de ventes de logements en décembre aux États-Unis.

Elles ont permis aussi aux investisseurs de faire fi, au moins temporairement, des graves problèmes financiers rencontrés par plusieurs pays émergents.

«Les craintes sont toujours présentes», a souligné Alan Skrainka. «Mais les investisseurs américains espèrent que les problèmes des pays émergents resteront les problèmes des pays émergents. Ils sont beaucoup plus dépendants des États-Unis que les États-Unis sont dépendants d'eux. Et l'économie américaine, on l'a vu ce matin, se renforce».

La vigilance reste toutefois de mise si l'on en croit la modeste réaction du marché obligataire, selon Michael Gayed: après avoir nettement baissé la veille, le rendement des bons du Trésor à 10 ans n'a que légèrement progressé, à 2,693% contre 2,675% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,635% contre 3,622% la veille. «Cela signale que le marché reste prudent» et hésite à se débarrasser de ses actifs jugés moins risqués.

Une salve de résultats meilleurs que prévu a aussi apporté du soutien au marché, en particulier ceux de Facebook dont le titre s'est envolé de plus de 14% pour atteindre un record.