La Bourse de Toronto a clôturé la séance de lundi en baisse, l'inquiétude quant aux négociations budgétaires américaines ayant dominé l'attention malgré l'arrivée du congé de Noël.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 14,90 points pour terminer à 12 370,80 points au terme de la séance écourtée, dont la fermeture a eu lieu à 13 h. La Bourse de croissance TSXV a avancé de 7,89 points à 1185,60 points.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,22 cent US à 100,88 cents US.

L'attention des opérateurs s'est essentiellement tournée vers les politiciens américains, qui espèrent pouvoir s'entendre sur un plan budgétaire et ainsi empêcher l'entrée en vigueur automatique d'importantes hausses d'impôts et réductions d'impôts le 1er janvier. La plupart des économistes craignent que cette série de mesures ne fasse tomber les États-Unis en récession et s'y réfèrent en la surnommant «précipice fiscal».

Sur Wall Street, où les marchés ont aussi fermé plus tôt que d'habitude, les investisseurs ont semblé vouloir rester prudents à l'approche de la date limite budgétaire.

«Les gens attendent simplement de voir ce qui va se passer», a noté Colin Cieszynski, analyste du marché chez CMC Markets Canada. «Personne ne veut vraiment sortir pour tout bousculer pour l'instant.»

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a échappé 51,76 points à 13 139,08 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a chuté de 8,41 points à 3012,60 points et que l'indice élargi S&P 500 a perdu 3,49 points à 1426,66 points.

Les marchés nord-américains seront fermés mardi pour le congé de Noël, et le parquet torontois le sera aussi mercredi, pour le congé du Boxing Day.

Du côté des matières premières, le cours du cuivre a reculé de 2,1 cents US à 3,55 cents US la livre, tandis que le prix du lingot d'or a perdu 60 cents US à 1659,50 $ US l'once.

Le cours du pétrole brut a glissé de 5 cents US à 88,61 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Les principaux élus américains s'attendent déjà à passer la plus grande partie des Fêtes à Washington. Plusieurs croient que les négociations ne déboucheront sur rien de plus qu'une mesure provisoire pour éviter le «précipice fiscal», même sans plan budgétaire alternatif en bonne et due forme.

Le président américain Barack Obama a indiqué vendredi qu'il était «prêt et décidé» à conclure une importante entente pour régler la question du précipice fiscal, ajoutant qu'il n'y avait pas de raison de ne pas protéger les Américains de la classe moyenne des augmentations d'impôts.

M. Obama a discuté vendredi avec le président de la Chambre des représentants, John Boehner, et celui du Sénat, Harry Reid. Il a affirmé que le Congrès devrait adopter un plan pour prolonger les réductions d'impôts pour la classe moyenne et prolonger les prestations d'assurance-emploi.

Le sénateur Joe Lieberman a affirmé dimanche que, «pour la première fois», il lui semblait plus probable que le pays se dirigeait dans le précipice, à la suite de l'échec, jeudi, du plan de M. Boehner visant à augmenter les impôts des contribuables gagnent plus d'un million de dollars par année. Le sénateur du Wyoming Jon Barrasso, membre du leadership républicain, a pour sa part prédit que la nouvelle année arriverait sans nouveau plan budgétaire.

À Toronto lundi, l'action de Research In Motion a continué à céder du terrain, perdant un nouveau 3,3 pour cent après avoir dégringolé vendredi de 22 pour cent.

Les investisseurs ont mal réagi à l'annonce d'un nouveau système tarifaire pour les abonnés des téléphones intelligents BlackBerry, ce qui pourrait affecter négativement le chiffre d'affaires de la compagnie, ont estimé certains analystes. L'action de RIM a clôturé lundi à 10,50 $, en baisse de 36 cents.