La Banque Laurentienne du Canada (T.LB) a affiché vendredi un bénéfice en légère hausse pour son troisième trimestre, l'institution financière ayant commencé à profiter des contributions de récentes acquisitions.

La banque montréalaise a fait état d'un bénéfice net de 30 millions de dollars, soit 1,06$ par action, pour le trimestre terminé le 31 juillet.

En comparaison, elle avait engrangé 29,1 millions, ou 1,08$ par action, pour la même période l'an dernier.

Le bénéfice par action ajusté s'est établi à 1,27$, contre 1,08$ l'an dernier. C'est meilleur que le bénéfice d'entre 1,22$ et 1,26$ qu'attendaient les analystes.

Les revenus totaux de la Laurentienne ont atteint 193,8 millions de dollars au plus récent trimestre, contre 185,8 millions un an plus tôt. À ce chapitre, les analystes en attendaient davantage, soit 199,5 millions.

L'action de la Laurentienne a gagné vendredi 94 cents à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 47,45$.

La banque a laissé son dividende trimestriel inchangé à 47 cents par action, après l'avoir haussé pour une troisième fois en un an en juin. Avant cela, elle l'avait augmenté en décembre et en juin 2011.

En excluant les coûts de transaction et d'intégration liés aux récentes acquisitions, le bénéfice de la Laurentienne a avancé de 21% par rapport à l'an dernier pour s'établir à 35 millions de dollars, soit 1,27$ par action, a indiqué la banque dans un communiqué.

La Banque Laurentienne avait annoncé, en juin, l'acquisition de la Compagnie de Fiducie AGF pour 415,5 millions. En septembre dernier, elle avait aussi racheté les sociétés MRS de Mackenzie pour 165 millions.

«Nous avons une fois de plus continué d'accroître la rentabilité de base de la banque dans un contexte difficile», a affirmé dans un communiqué le président et chef de la direction, Réjean Robitaille.

«Nous avons enregistré une bonne croissance interne des prêts et des dépôts dans tous nos secteurs d'activité, tout en continuant de tirer parti de l'excellente qualité du crédit.»

«De plus, le processus de conversion et d'intégration des sociétés MRS progresse comme prévu, alors que certaines synergies sont déjà réalisées», a-t-il poursuivi, ajoutant que sa banque avait l'intention de rester concentrée sur la gestion rigoureuse des dépenses.

La Laurentienne fait partie d'un groupe de sept banques canadiennes dont les perspectives ont été révisées à la baisse le mois dernier par la firme de notation Standard & Poor's en raison d'inquiétudes par rapport au niveau élevé des prix des maisons - jugé insoutenable par S&P - et à l'endettement des consommateurs.

Parmi les autres banques dont les perspectives ont été ramenées de «stables» à «négatives» se trouvent la Banque Royale, la Banque TD, la Banque Scotia et la Banque Nationale. Toutes ont dévoilé cette semaine de solides résultats trimestriels.