La Bourse de Toronto a terminé la séance de jeudi dans le rouge, plombée par le pessimisme face aux nouvelles données sur la croissance économique en Chine et les inquiétudes vis-à-vis du ralentissement de l'économie mondiale.

L'indice composé S&P/TSX a perdu 119,17 points pour clôturer à 11 425,47 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a rendu 23,59 points à 1169,19 points.

Le dollar canadien s'est quant à lui apprécié de 0,12 cent US à 98,17 cents US.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a rendu 31,26 points à 12 573,27 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a laissé 21,79 points à 2866,19 points et que l'indice élargi S&P 500 a effacé 6,69 points à 1334,76 points.

Le cours du pétrole s'est apprécié de 27 cents US à 86,08 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Le secteur de l'énergie du parquet torontois a malgré tout perdu 1,55 pour cent, l'action de Suncor Énergie [[|ticker sym='T.SU'|]] ayant chuté de 40 cents à 28,85 $, tandis que celle de Cenovus Energy [[|ticker sym='T.CVE'|]] a laissé filer 71 cents à 32,57 $.

Le groupe des métaux de base a perdu 2,74 pour cent, le cours du cuivre ayant glissé de 3 cents US à 3,42 $ US la livre à New York. Le titre de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a échappé 45 cents à 30,09 $, tandis que celui d'Ivanhoe Mines [[|ticker sym='T.IVN'|]] a décliné 47 cents à 8,33 $.

Les actions du secteur aurifère ont perdu environ un pour cent dans l'ensemble. Le cours du lingot d'or a rendu 10,40 $ US à 1565,30 $ US l'once à New York. L'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a laissé 49 cents à 35,17 $.

Les plus récentes données sur la croissance économique en Chine doivent paraître vendredi.

Les observateurs s'attendent à ce que la croissance économique du deuxième trimestre recule à 7,3 pour cent, par rapport à une croissance de 8,1 pour cent au trimestre précédent. Le ralentissement inquiète plusieurs économies ailleurs dans le monde, qui misaient sur la croissance chinoise pour raviver la demande pour leurs exportations et appuyer la croissance mondiale.

Selon John Johnston, stratège en chef chez David Rea, une croissance de 7,3 pour cent représenterait «un ralentissement assez sérieux en Chine».

«Ils n'ont pas mis en place beaucoup de mesures d'assouplissement et l'économie contient certains déséquilibres, ce que fait en sorte qu'il est plus difficile de relancer l'économie cette fois que cela n'était le cas en 2008, et ils n'ont pas encore commencé. Alors sept pour cent aujourd'hui pourrait devenir cinq pour cent l'an prochain et c'est ce qui inquiète les gens», a expliqué M. Johnston.

La Réserve fédérale des États-Unis a aussi été une source de déception.

Certains espéraient que le procès-verbal de la dernière rencontre de la Fed, publié mercredi, donnerait des indications claires sur une éventuelle nouvelle ronde d'assouplissements quantitatifs.

Or, le document a plutôt montré que les membres de la banque centrale n'étaient prêts à annoncer de nouvelles mesures de relance que s'ils observaient de nouveaux signes de ralentissement de l'économie.

Les observateurs des marchés ont conclu que la Fed n'annoncerait vraisemblablement pas de nouvelle mesure lors de sa prochaine rencontre prévue le 31 juillet et le 1er août.