La Bourse de Toronto a subi mardi une nouvelle dégelée, affichant un nouveau recul de plus de 100 points pour une deuxième séance de suite après que de nouveaux efforts n'eurent toujours pas réussi à déboucher sur la mise en place d'un nouveau gouvernement en Grèce.

De nouvelles élections pour le pays qui connaît de graves difficultés financières auront lieu le mois prochain, ce qui laisse intacte la possibilité que l'éventuel nouveau gouvernement rejette les ententes internationales qui lui ont permis de toucher d'importants sauvetages financiers et d'éviter la défaillance.

L'indice S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 145,48 points pour terminer la journée à 11 343,05 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a retraité de 63,76 points à 1240,07 points.

La perspective d'un nouveau vote fait craindre à certains que la Grèce puisse faire faillite et quitter la zone euro. Personne ne sait quelles seraient les conséquences précises de tels événements pour l'économie mondiale.

Les actions des secteurs affiliés aux ressources naturelles ont encaissé les plus importants reculs, les perspectives peu encourageantes des conditions économiques ayant laissé les cours des matières premières près de leurs creux pour 2012.

«Les secteurs des matières premières de notre marché l'ont vraiment reçu en plein visage», a estimé Fred Ketchen, gestionnaire d'opérations chez Scotia Capitaux, qui a fait remarquer que les secteurs des métaux et de l'or avaient plongé de plus de 20 pour cent cette année, tandis que celui de l'énergie a cédé plus de 12 pour cent.

Le dollar canadien s'est déprécié de 0,39 cent US à 99,32 cents US. Le cours du huard connaît cette dernière semaine une certaine pression, les opérateurs préférant éviter les actifs les plus risqués comme le pétrole et les métaux, ainsi que les devises dépendant des prix de ces ressources, comme le dollar canadien.

Les marchés américains ont aussi reculé à la suite de la publication de données témoignant d'une croissance de 0,1 pour cent du commerce de détail aux États-Unis en avril, un gain conforme aux attentes des analystes. L'indice des prix à la consommation est en outre resté stable le mois dernier, la baisse des coûts de l'essence ayant compensé la hausse des prix des aliments et du logement.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a chuté de 63,35 points à 12 632 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a reculé de 8,82 points à 2893,76 points et que l'indice élargi du S&P 500 a lâché 7,69 points à 1330,66 points.

La nouvelle ronde d'incertitude vis-à-vis de la Grèce a ramené le TSX à son plus faible niveau depuis le début octobre. L'indice de référence affiche désormais un recul de plus de cinq pour cent par rapport au niveau où il a commencé 2012, et il a culbuté de 11 pour cent par rapport aux sommets qu'il a touchés à la fin février.

Le secteur torontois de l'énergie a rendu 1,85 pour cent, le cours du pétrole brut ayant glissé de 80 cents US à 93,98 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Cenovus Energy (TSX:CVE) a reculé de 33 cents à 31,77 $, tandis que celle de Canadian Natural Resources (TSX:CNQ) a perdu 81 cents à 29,44 $.

Le secteur aurifère a glissé d'environ 3,6 pour cent, le cours du lingot d'or ayant laissé filer 3,90 $ US à 1557,10 $ US l'once à New York, son plus faible niveau depuis la fin décembre. Le titre de Barrick Gold (TSX:ABX) a effacé 1,42 $ à 35,23 $, tandis que celui d'Iamgold (TSX:IMG) a échappé 56 cents à 9,48 $.

Le groupe des métaux de base a abandonné 3,7 pour cent, le cours du cuivre ayant continué à céder du terrain et atteint son plus bas niveau depuis la mi-janvier.

Le cuivre a perdu 4 cents US à 3,52 $ US la livre à New York. Le prix du cuivre est pratiquement considéré comme un indicateur économique en soi parce que ce métal est utilisé dans un très grand nombre d'industries. À Toronto, l'action de Teck Resources (TSX:TCK.B) a reculé de 1,30 $ à 30,40 $, tandis que celle d'Ivanhoe Mines (TSX:IVN) a lâché 44 cents à 8,75 $.