Les banquiers se mettront en évidence durant la prochaine semaine.

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Quatre grandes banques canadiennes présenteront des résultats trimestriels, la Banque centrale européenne (BCE) procédera à une autre opération de dépannage pour les institutions financières de la zone euro et plusieurs représentants de la Réserve fédérale américaine (Fed) prononceront des allocutions.

Quelques statistiques économiques pertinentes retiendront aussi l'attention en Amérique du Nord, dont le Chicago PMI, l'indice ISM manufacturier et une révision du produit intérieur brut (PIB) pour le dernier trimestre de 2011.

En milieu de semaine, Ben Bernanke, président de la Fed, offrira son témoignage semestriel sur la politique monétaire.

«Il a déjà participé à une conférence de presse et offert deux témoignages depuis deux mois. Je ne m'attends donc pas à de grandes révélations cette semaine», commente Andrew Grantham, de la CIBC.

«Je m'attends à ce que Bernanke montre un optimisme prudent face aux récentes statistiques économiques avec une mention spéciale à l'amélioration du marché de l'emploi», dit Ian Lyngen, chez CRT Capital.

«Mais puisqu'il s'est engagé à garder les taux au plancher au moins jusqu'à la fin de 2014, il est peu probable qu'il insiste sur la possibilité d'un rebond à court terme. Il risque de tempérer son enthousiasme en parlant du taux de chômage élevé et de la fragilité des marchés financiers en Europe. Aussi, la situation dans le marché immobilier aide certainement à justifier la politique actuelle.»

Hausse du prix du pétrole

La hausse du prix du pétrole demeurera un risque non négligeable pour son impact sur les dépenses des consommateurs.

«Une montée du prix de l'essence a précédé chaque important ralentissement économique depuis 40 ans», dit James Marples, de la TD.

«C'est une raison qui explique pourquoi je m'attends à une croissance modeste de l'économie durant la première moitié de l'année. Si tout va bien, le prix du brut va se replier pour se conformer aux fondamentaux et l'élan économique va reprendre en deuxième partie d'année. C'est mon scénario de base. Mais étant donné l'imprévisibilité des événements géopolitiques, la prudence n'est jamais une mauvaise idée.»

Pessimisme en Bourse

Chez Brockhouse Coopers, Pierre Lapointe souligne que les attentes des marchés envers la croissance future ont augmenté depuis l'automne et il se demande si c'est réaliste.

«Il y a de forts risques que nous soyons déçus par les statistiques dans les mois à venir, ce qui pourrait déboucher sur une performance médiocre en Bourse», dit M. Lapointe.

Les entreprises qui publieront leur performance financière d'ici vendredi prochain sont notamment Bombardier, SNC-Lavalin, TransForce, Banque Royale, Banque Nationale, Banque TD, Banque de Montréal, Atrium Innovations, Miranda Technologies, Georges Weston, Lowes, Costco, Aliments Maple Leaf, Dominos Pizza, Big Lots, Calfrac, Joy Global et Valeant.

Cette semaine, le TSX a gagné 2% et le prix du baril de brut s'est apprécié de 6% au NYMEX.