Les principaux dirigeants de l'entreprise TMX (T.X), qui contrôle la Bourse de Toronto, se partageraient au moins 8 millions de dollars en compensation s'ils quittent leur emploi de façon hâtive après l'acquisition projetée par le consortium financier Maple.

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Ces dédommagements, qui seraient versés en salaires et en rachats d'options à prix prédéterminé, seront versés à trois hauts dirigeants de TMX, dont le président Thomas Kloet, s'ils étaient licenciés ou devaient démissionner dans les deux ans après la mainmise de Maple.

Ces informations sont contenues dans la «circulaire amendée» des administrateurs de l'entreprise qui a été déposée hier aux registres réglementaires.

Ce document fait suite à l'accord conclu récemment entre le conseil de TMX et le consortium Maple pour l'acceptation de son offre évaluée à 3,8 milliards de dollars.

Outre le président Thomas Kloet, les deux autres hauts dirigeants de TMX ayant un accord particulier avec Maple sont le vice-président principal aux finances, Michael Ptatznik, et la vice-présidente principale aux affaires corporatives, Sharon Pel.

Toutefois, la «circulaire amendée» de TMX ne mentionne pas de contrat particulier pour le président de sa filiale Bourse de Montréal, Alain Miquelon, qui pilote les activités de produits dérivés du groupe boursier.

Le document nous apprend que les hauts dirigeants de TMX ont obtenu le doublement - de 12 à 24 mois - de leur période de protection d'emploi avec Maple par rapport à l'accord qu'ils avaient conclu en début d'année lors du projet de fusion avec la Bourse de Londres.

Quant à leur compensation pour fin d'emploi hâtive, la «circulaire amendée» fait état d'une somme de 3,7 millions en guise de remplacement salarial. À lui seul, le président Kloet obtiendrait 1,4 million.

L'autre volet important de cette compensation proviendrait du rachat prématuré des options d'achat d'actions de TMX qui ont été consenties à deux de ses hauts dirigeants ces dernières années.

Le rachat serait calculé selon la différence entre le prix d'exercice de ces options - 35$ en moyenne - et la valeur de 50$ l'action de TMX attribuée à l'offre de Maple.

En tout, ce rachat d'options vaudrait environ 3 millions pour Thomas Kloet et 1,5 million à son collègue Michael Ptatznik.

L'offre de Maple pour TMX, faut-il rappeler, a supplanté un projet de fusion entre TMX et la Bourse de Londres, qui a avorté en début d'été.

Cette offre d'achat qui est assortie d'un plan d'intégration boursière pour TMX sur le marché canadien doit encore obtenir le feu vert des autorités provinciales, dont l'Autorité des marchés financiers (AMF) au Québec, ainsi que du Bureau fédéral de la concurrence.

Piloté par un ex-président de la Bourse de Montréal, Luc Bertrand, le consortium Maple est composé de 13 institutions financières et investisseurs importants en Bourse tels que la Caisse de dépôt et placement, la Banque Nationale, le Mouvement Desjardins et le Fonds de solidarité FTQ.