La Bourse de Toronto a terminé la séance de jeudi en baisse, les actions des sociétés énergétiques et des minières ayant chuté avec les cours du pétrole et de l'or. New York a fini en hausse, dynamisée par de bons résultats financiers d'entreprises du secteur technologique.

L'indice composé S&P/TSX a cédé 57,81 points pour clôturer à 14 029,37 points. Les investisseurs tentent d'évaluer l'ampleur des défis qui menacent l'économie mondiale, notamment les difficultés du Japon à contenir une crise nucléaire depuis le séisme du 11 mars, les problèmes financiers irrésolus du Portugal et les soulèvements dans certains pays du Moyen-Orient.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,47 cent US à 102,44 cents US.

Le cours du pétrole a diminué après trois journées de gains prononcés. Le prix du baril a ainsi effacé 15 cents US à 105,60 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Les titres aurifères ont aussi connu une mauvaise journée, le lingot d'or ayant cédé 3,10 $ US à 1434,90 $ US l'once, après avoir clôturé la veille à un sommet record.

Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a progressé de 84,54 points (0,70%) à 12 170,56 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 38,12 points (1,41%) à 2736,42 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 est monté de 0,93% (12,12 points) à 1309,6 points.

Comme la veille, la hausse des indices boursiers new-yorkais est intervenue dans un contexte international difficile: «crise de la dette en zone euro, menace nucléaire au Japon, nouvelles frappes aériennes en Libye», ont énuméré les analystes de Charles Schwab.

Mais «la situation économique s'améliorait avant la crise en Libye et au Japon, et l'économie montre toujours des signes d'une assez bonne croissance», a estimé Owen Fitzpatrick, de la Deutsche Bank.

Le secteur technologique a porté le marché après la publication de résultats financiers trimestriels meilleurs que prévu par le fabricant de semi-conducteur Micron (+8,39% à 11,50 dollars) et l'éditeur de logiciels libres Red Hat (+18,24% à 47,26 dollars).

Sur le front des indicateurs, les nouvelles inscriptions au chômage ont baissé de 1% la semaine dernière aux États-Unis, à 382 000 demandes.

Or, «tout chiffre en dessous de 400 000 semble bon et le marché est très sensible à la situation du marché de l'emploi», a souligné M. Fitzpatrick.

En revanche, les commandes de biens durables ont reculé de manière inattendue en février (-0,9% par rapport à janvier).

Le marché obligataire a nettement baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 3,404% contre 3,348% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,470% contre 4,448% la veille.