La Bourse de New York était en nette hausse lundi matin, soutenue par l'énorme opération de fusion entre AT&T et T-Mobile USA et les apparents progrès dans la crise nucléaire au Japon: le Dow Jones gagnait 1,79% et le Nasdaq 1,91%.

Vers 10h40, le Dow Jones Industrial Average prenait 1,60% ou 189,24 points à 12 071,11 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,87% ou 49,44 points à 2693,11 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de 1,48% ou 18,89 points à 1298,09 points.

À Toronto, le S&P TSX gagnait 1,08% ou 148,86 points à 13 938,49 points.

Vendredi, Wall Street avait enregistré une deuxième séance de rebond après l'annonce d'un cessez-le-feu en Libye et les efforts des autorités japonaises pour contrôler la centrale de Fukushima. Le Dow Jones avait engrangé 0,71%, le Nasdaq 0,29% et le S&P 500 0,43%.

La situation dans ces deux régions au centre de l'actualité dans le monde et sur les marchés financiers a encore évolué au cours du week-end.

Une coalition internationale a entamé des bombardements contre le régime du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, dans un premier temps contre les défenses antiaériennes et les blindés situés près des lignes des insurgés.

Cela a fait bondir les prix du pétrole - le baril de brut valait plus de 102 dollars lundi à New York -, mais l'effet négatif de cette envolée pour le marché des actions a été neutralisé par «la capacité du Japon à éviter jusqu'à présent une catastrophe nucléaire et l'offre de rachat de 39 milliards de dollars d'AT&T sur T-Mobile», a souligné Patrick O'Hare, de Briefing.com.

L'action de l'opérateur AT&T grimpait de 1,99% à 28,49 dollars.

Son concurrent Verizon, qui devrait redevenir deuxième opérateur mobile aux États-Unis après cette opération, gagnait 3,19% à 36,99 dollars.

Premiers incidents notables signalés depuis mercredi dans la centrale de Fukushima Daiichi endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars, des fumées se sont échappées lundi, entraînant l'évacuation d'une partie du personnel qui tente de remettre en service les systèmes de refroidissement.

Le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, a toutefois estimé qu'il ne faisait «aucun doute» que la crise nucléaire au Japon serait «surmontée efficacement».

Dans ce contexte de crise au Japon, les résultats du joaillier Tiffany's, très présent dans ce pays, ont été très surveillés. Reconnaissant une situation difficile au Japon, le groupe a en conséquence abaissé ses prévisions de bénéfice par action pour le premier trimestre de 5 cents, à 57 cents.

Le chiffre restait tout de même supérieur au consensus des analystes, a noté Patrick O'Hare. Le titre s'envolait de 6,56% à 61,05 dollars. Il avait abandonné près de 10% entre le 11 mars, jour du séisme, et vendredi.

La banque Citigroup (+0,87% à 4,54 dollars) va procéder au deuxième trimestre à un processus de regroupement d'actions à raison de dix titres pour un, qui sera accompagné par le versement d'un dividende d'un cent par action.

L'avionneur Boeing (+3,32% à 71,39 dollars) a salué le premier vol de son nouveau gros porteur passagers dimanche, le 747-8 Intercontinental.

La hausse du marché était générale: une seule des 30 valeurs du Dow Jones évoluait dans le rouge, le groupe agroalimentaire Kraft Foods (-0,65% à 30,79 dollars).

Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 3,350% contre 3,277% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,462% contre 4,429%.