Le président de la banque centrale des États-Unis (Fed), Ben Bernanke, a affirmé qu'il considérait le krach de la Bourse de New York le 6 mai comme un avertissement, dans des propos publiés samedi par le New York Times sur son site Internet.

«Ce qui s'est produit à la Bourse est seulement un petit exemple de la façon dont les choses peuvent s'enchaîner ou dont la techonologie peut interagir avec la panique du marché», a déclaré M. Bernanke, cité à l'occasion d'un portrait réalisé par le quotidien new-yorkais, à paraître dimanche.

Ce jour-là, les indices de la Bourse de New York se sont mis à chuter très brusquement une heure et quart avant la clôture, le cours de certaines actions tombant près de zéro, avant que les cours ne reviennent rapidement vers des niveaux plus normaux.

Les autorités de régulation boursière n'ont pas pu établir avec certitude ma cause à l'origine de cette baisse, la plus brutale jamais enregistrée par l'indice Dow Jones, et amplifiée par les systèmes informatiques d'échanges préprogrammés.

«M. Bernanke dit qu'il s'est inquiété mais n'a pas été scandalisé par cette chute», a rapporté le New York Times. Selon lui, elle «n'a été qu'une petite indication du point auquel ces systèmes sont devenus complexes et chaotiques».

«Notre système financier est tellement compliqué et fait d'interactions - avec tellement de marchés différents dans des pays différents et tellement d'ensembles de règles...», a-t-il relevé.

«Il n'y a pas de possibilité d'éliminer les crises financières, même les plus graves, mais cela ne signifie pas qu'il n'y a aucune occasion significative de réduire les risques et les effets», a considéré le président de la Fed, en évoquant le rôle de son institution.